Comptes-rendus du Tour des Restos du coeur belges à Liège et Bruxelles les 6 et 7 mai 2011

La soirée des Restos du coeur fait hurler Liège



Vendredi soir, les artistes présentaient un concert exceptionnel dont les bénéfices iront directement dans les caisses des Restos du Coeur Nous avons vécu le spectacle avec les stars, dans les coulisses. Ce que vous n’avez pas vu sur scène, nous vous le racontons ici ! Ambiance et anecdote…

Les coulisses du Tour des Restos du Coeur.

Nous vous dévoilons les coulisses du show, les réactions des artistes, les anecdotes des bénévoles et l’ambiance électrique pendant le spectacle. Récit.
>17h. L’entrée backstage du Country hall est bien cachée. Un grand garage rempli de matériel de scène, sur la droite de grandes portes s’ouvrent sur… l’arrière de la scène. Les élèves de l’école de Fléron sont à l’ouvrage. Ce sont eux qui ont réalisé tous les décors.
Il faut continuer tout droit et monter une volée d’escaliers de béton avant d’entrer dans le centre névralgique : l’espace réservé aux artistes. Des policiers bénévoles assurent la sécurité. Christian est policier de la zone Basse-Meuse et il contrôle les entrées de ce point stratégique : « C’est plutôt facile même si certains essaient de grapiller. En fait, ce sont surtout les journalistes qui ont un accès limité qui tentent de passer en douce » nous dit-il en souriant. Mais, nous sommes parmi les quelques rares élus à l’avoir, ce sésame : le pass « all-access ». Alors on entre. Juste à l’entrée se trouve le petit salon. C’est une pièce névralgique : elle est bordée de tous côtés par les loges des artistes.

>18h30. La tension monte tout doucement. Mikelangelo Loconte chante, guitare à la main. Il est en train de se faire maquiller. Salomé De Bahia chaloupe parmi les divans : une robe de soirée rouge près du corps et des talons démesurés, l’arrière-grand-mère ferait pâlir plus d’une midinette. Michael Jones se sert un thé, puis raconte quelques blagues corsées à deux bénévoles qui font une pause. Perry Rose, le chanteur belgo-irlandais, patiente en survêtement. Il apprécie particulièrement la Cité ardente : « Je suis sans cesse amusé par votre dualité. Les Liégeois sont rigolos et chaleureux mais très exigeants. Et quand ils se fâchent, ils se fâchent fort ». Le Bruxellois Marka partage ce sentiment : « Liège est ma ville préférée. Si le public belge est extraordinaire, le public liégeois est encore un cran au-dessus ».

>19h. Quelques artistes sortent profiter d’un dernier bol d’air ou d’une dernière bouffée de nicotine. William Dunker et Saule se charrient l’un l’autre, clope au bec. Saule confie qu’il est plutôt détendu : « ça se passe très bien, ça a un petit côté colonie de vacances. Par contre, j’ai atteint mon seuil de tolérance en matière d’acrobatie » lance-t-il en pouffant. William Dunker lance en riant : « Moi, je suis limite obligé de me décaper la hanche après chaque spectacle ». Un peu plus loin, la toute petite et toute frêle Larusso promène un petit chien : « C’est celui de Christiane (Zouk Machine). Moi j’ai laissé mon bichon à la maison ».

>19h30. Petit détour au pied de la scène. Le public commence à arriver. Stéphanie (13 ans) est ici depuis 9h30 du matin. « Je voulais absolument une place au premier rang pour voir Amel Bent » nous confie-t-elle. Derrière la scène, parmi les câbles et les tournevis, s’affaire Thomas. L’adolescent est élève à l’école Saint-Laurent de Fléron et il a participé à la conception des décors : « J’ai travaillé à la motorisation des modules tournants sur lesquels se tiendront les artistes pendant le spectacle. Là c’est un peu la panique, tout doit être prêt pour le show et c’est loin d’être évident. Chaque salle est différente et on n’a pas spécialement un gros panel de matériel ».
Retour dans les loges. Plastic Bertrand vient de passer par la case maquillage. Vêtu d’un peignoir ligné, il va se changer et confie un léger stress : « Je suis toujours nerveux avant un spectacle. Le bonheur c’est sur scène. Avant ou après, c’est l’enfer ! ». Quentin Mosimann se prépare dans sa loge. L’ex-gagnant de la Star Ac’ est ravi d’être sur la tournée mais rappelle que sa passion, c’est de mixer : « J’ai commencé comme ça, comme DJ à Ibiza. J’adore la musique électronique. D’ailleurs, je viens souvent mixer en Belgique. Et vous avez quelques bonnes boîtes dans les environs de Liège : Millenium, Métropolis… ». Si Quentin voyage un peu partout, il donne une mention spéciale au public belge : « Il déchire, tout simplement ».

>20h. Le spectacle a pris un léger retard. Amel Bent et Julie Zenatti, habillées et maquillées, rentrent dans leur loge pour un dernier moment de calme avant le show. Dans le hangar attenant à la scène, les musiciens échauffent leurs instruments dans un joyeux tintamarre.

>20h20. Les premières notes retentissent enfin. La Belgique ouvre le bal sur Stromae : « Alors on danse »interprété par Saule et Quentin Mosimann. Entre chaque chanson, les artistes retournent au pas de course dans leur loge. Se changer et manger un bout. Le contraste entre ceux qui entrent et ceux qui sortent est saisissant. Les uns courent à toute vitesse, prêts à sauter n’importe quel obstacle, les autres déambulent tranquillement, parfois essoufflés.

>21h30. On échappe de peu à un terrible accident. Louis (mais il préfère qu’on l’appelle Loulou), se rue dans le couloir : « Ouvrez-moi la porte de Salomé, vite ou je l’enfonce ! ». La diva brésilienne, sur le point de monter sur scène, avait oublié un accessoire dans sa loge. Un badge de la sécurité est immédiatement passé devant la porte. Puis… hurlement de Loulou et aboiement féroce : le chien de Christiane montait la garde. Comme l’animal a le gabarit d’un Yorkshire, un grand fou rire secoue le salon. Amel Bent passe en courant : « On ne me donne que des trucs difficile à mettre » lance-t-elle, sourire aux lèvres et talons vertigineux en main. Au milieu de toute cette effervescence, un petit bonhomme en short et t-shirt parcourt l’étage sans relâche. Sa tête ronde est surmontée d’un casque avec micro-intégré et sa main serre précieusement la feuille de route du show : Sam est le régisseur. Il envoie les artistes sur scène, il les piste pour savoir où ils se trouvent. Concentré mais souriant, Sam lance un tonitruant « Aah la discipline dans cette équipe, c’est extraordinaire ! ». Entre deux prestations, Marka et Saule se chamaillent gentiment. Les deux belges partagent la même loge et s’apprécient, visiblement.

>23h30. Fin du spectacle. Tous les artistes se retrouvent dans le petit salon. Quelques photos sont prises. Quentin est particulièrement assailli mais le chanteur-DJ est incroyablement disponible. Le français sourit, pose et, prend même la photo ! Une petite brunette ingénieuse qui ne doit pas avoir plus de 7 ans décroche toutes les affichettes des loges et fait le tour pour se les faire dédicacer. Mikelangelo obtempère gentiment. La jeune star de « Mozart, l’opéra rock », n’oublie pas ses 9 ans passés à Liège. « Je me sens liégeois. J’aime cette ville. Par contre, je n’ai pas particulièrement l’habitude de boire et ici, on finit tous une bière à la main. C’est amusant. Même les danseuses s’y mettent, alors qu’elles ne boivent jamais ! ».

>00h30. En file indienne, les artistes fatigués regagnent leur car. Quentin, en vrai gentleman, laisse passer Larusso, accompagnée de sa maman. Amel Bent patiente. Elle a adoré le spectacle et salue le public : « Je n’oublierai jamais le public liégeois. J’ai donné mon tout premier concert ici. On m’avait prévenu que le premier n’est jamais extraordinaire mais le public m’a accueillie d’une manière extraordinaire. Je reviens à chaque fois avec plaisir ». Lââm aussi d’ailleurs : « Le public a été formidable. Il y est pour beaucoup dans la réussite du spectacle. Je reviens aussi avec plaisir ».

C’est sûr, le public liégeois a donné de la voix !