Enregistrement de l'émission les 500 Choristes ensemble le 8 octobre 2005

Compte-rendu de Charlotte Moreau

LES STUDIOS de télévision de la Plaine-Saint-Denis


LES STUDIOS de télévision de la Plaine-Saint-Denis peuvent se révéler un dédale sans nom.

Sauf quand ils accueillent les enregistrements des « 500 Choristes ensemble » de TF1 :

une dizaine de bus garés devant un hangar et une tente de 1 000 m 2 chacun, où essaiment cinq cents filles et garçons en chemise blanche et pantalon noir, ça se repère de loin. Le « siège » a duré trois jours.

Au terme de trente-cinq heures d'enregistrement, les cinq cents choristes et la quarantaine d'artistes invités par la Une ont mis en boîte deux prime times. Le premier est diffusé le 5 novembre à 20 h 55 (avec Patrick Fiori, Isabelle Boulay, Roch Voisine, Marc Lavoine...).

Le second est prévu pour janvier. Les deux premières éditions, diffusées les 30 octobre 2004 et 9 avril 2005, avaient réuni en moyenne 31 % de part d'audience et 6,4 millions de téléspectateurs.
5 000 bouteilles d'eau bues en trois jours.

Ce programme représente une machinerie sans égale dans notre paysage audiovisuel. « Sur le plan logistique, c'est une émission vraiment à part, l'autre paquebot derrière les Enfoirés , précise sa productrice, Anne Marcassus. On vient de changer de studio pour qu'il y ait plus d'ampleur et de possibilités de placement pour les choristes. » Avant leur arrivée en Seine-Saint-Denis, les cinq cents Lorrains bénévoles ont répété pendant un mois avec leur chef de choeur, Jacky Locks. Egalement arrangeur vocal, Jacky a passé deux semaines à plancher sur leur partition, « en espérant toujours que les artistes ne décideront pas en cours de route de changer de tonalité ou de chanson ». Un cas qui s'est déjà produit, et qui oblige tout le monde à tout recommencer...

Une fois prêts en plateau, les choristes sont répartis par registres vocaux, autour d'un ou plusieurs artistes. Ils répètent tous ensemble deux fois chaque chanson avant de l'enregistrer. Le tout en restant debout toute la journée, avec une pause de vingt minutes tous les trois titres...

Un exercice épuisant ! Le public, lui, est soumis à moins rude épreuve. Des spectateurs frais sont venus à 13 h 15 prendre la relève de ceux arrivés à 7 h 30 pour applaudir l'enregistrement de Garou.

« Laissez-vous emporter, n'hésitez pas à verser une larme », leur conseille Patrick, le chauffeur de salle.
« Faites comme si vous étiez bien installés. Et levez les bras ! Non, là, c'est la Fête de la bière...

» Suit un « All by Myself » épique avec Julie Zenatti, pendant lequel il est difficile de ne pas avoir les poils qui se hérissent. A la fin de la chanson, un chariot chargé de packs d'eau minérale entre dans le studio.

Environ 5 000 bouteilles seront consommées en trois jours. Les artistes passent dans le désordre. Alors que la production attend Alain Souchon , Amel Bent arrive en avance et se sert une assiette de spaghettis au buffet VIP. A l'entrée de la tente-réfectoire où les cinq cents choristes prennent leur repas, une banderole annonce :

« Chers choristes, bienvenue, merci à vous ».

A l'intérieur, une odeur de croque-monsieur flotte encore. En cette soirée du 8 octobre, après de nouvelles répétitions, ils pourront s'y retrouver pour regarder un match de foot. Sans se coucher trop tard. Le lendemain, il leur faudra toutes leurs capacités pour accompagner un duo de « monstres » inédit : Céline Dion et Johnny.