Comptes-rendus du concert à la Bourse du Travail à Lyon 22/11/2005

Compte-rendu de Carine

Voilà. Je reviens tout juste de concert. Ce soir, c'était Julie Zenatti, ce soir, elle nous a fait son show et je n'en attendais pas tant !

Julie, ça fait longtemps qu'on la connaît maintenant, mais elle n'a encore que 24 ans et est si petite qu'on l'oublierait presque dans un coin... Mais c'est sans compter sur sa détermination, sa volonté et surtout sa sensibilité et sa fragilité, car c'est aussi tout ce qui fait sa force.

Comme elle le dit elle-même pendant la dernière partie de concert quand elle essaye de remuer son public si besoin est : "vous pensiez qu'en venant voir Julie Zenatti, on ne sautait pas ? On ne chantait pas ? On ne criait pas ?!", enfin, quelque chose dans ce genre... Eh oui, rien que ça.

Reprenons par le début...

Me voici de retour à la Bourse du Travail à Lyon. 2000 places, 800 en haut, 1200 en bas et seul le parterre est rempli ainsi que le balcon de face, les deux balcons sur les côtés sont vides. Alors on peut tranquillement affirmer qu'elle a chanté ce soir devant quelques 1400 personnes "seulement" dans une salle où il ne faisait pas bon regarder en l'air, tellement c'était tristounet. Et alors ? Qu'importe, soit, ce n'est pas complet mais nous, on est là et bel et bien là.

La voilà qui arrive, tout de noir vêtue et qui commence doucement doucement, très beau... Le concert aurait pu être à l'image des deux premiers titres, juste... beau et émouvant. Mais non, même pas ! Beau oui, émouvant, oui bien sûr, tout du long, mais ce fut aussi... flamboyant !

Les titres un peu plus énergiques sont réarrangés en version plus rock, Julie se déchaîne au fur et à mesure, quelques déhanchements par ci, voilà qu'elle se met à danser, quelques coups d'tête et donc de cheveux à droite et à gauche et à gauche et à droite, sa jolie crinière virevolte, les jeux de lumières sont chaleureux, exotiques, mystérieux et tout ceci donne à l'ensemble quelque chose de captivant.

Les titres s'enchaînent, les uns après les autres. Entre eux, elle nous parle, nous dit bonsoir, nous dit merci, nous raconte... tout et n'importe quoi !, s'emporte, se calme, rit et même pleure quand après "Si j'm'en sors", la salle reprend le titre avec de nouvelles paroles, hommage poignant à la chanteuse qui craque et moi de faire de même de la voir si fragile et seule sur scène devant un parterre prêt à tout lui donner. Comme elle nous l'explique, c'est un grand moment d'émotion, ça lui fait énormément plaisir que ce titre soit devenu l'hymne de son public mais en même temps, c'est difficile, pas facile à admettre parce que ce titre, il était à elle, c'était ses émotions, ses sentiments qu'elle ressentait en l'interprétant et maintenant, c'est un peu comme si les gens les lui avaient "dérobé", ces moments-là... Bref, ça la regarde, on ne veut pas savoir mais là voilà bouleversée sur scène, difficile de continuer...

Au fil des chansons, au fil du temps qui passe, tout devient plus électrique, plus rock, plus... sauvage ! Elle demande au balcon de nous rejoindre et eux de s'exécuter, on se retrouve donc tous en bas, debout, et elle de continuer à chanter, à crier, à sauter en l'air, à "péter un câble" comme elle dit, c'est ce qu'elle essaye de nous montrer, de faire et de nous faire faire. Et ça marche, la salle est derrière, quoi qu'il arrive. Tiens, une reprise des Stones si je ne m'égare pas, ce n'est pas de tout repos... Et moi de tourner la tête et de tomber sur un monsieur assez âgé mais ça a l'air de lui plaire, il est debout, tape dans ses mains et chante ! Devant moi, y'a toute une famille, les parents, le garçon et la fille, idem à côté de moi, de part et d'autres, des trentenaires et puis, y'a aussi la génération suivante et la suivante et encore la suivante et ah tiens, la précédente et encore la précédente !

Autre titre, autre ambiance, orientale à souhait et ça aussi, ça lui va très très bien ! Quelle voix et quelles variations, quelle tonalité, quelle... excellence devrais-je dire !

Enfin, bref, ce tout p'tit bout de bonne femme est extraordinaire, d'abord dans sa façon d'être, touchante, fragile au possible, sensible à souhait, rieuse et pleureuse à la fois, sans aucune connotation péjorative, forte et incroyablement dynamique à l'opposé, tout est concentré dans un seul être qui a décidé de se rapprocher de son public, de descendre nous voir, de passer au milieu des rangs. Quand elle arrive à ma hauteur, à quelques centimètres, je me rends compte que je n'avais pas tort, on pourrait vraiment la perdre quelque part, mais au final, quand on y prête seulement un peu attention, on décide finalement que ce n'est pas possible. Elle sait ne pas se faire oublier, Julie.

Que dire de sa voix ? Eh oui, parce que même si on peut ne pas apprécier ses chansons, que ce soit les textes qui mêlent le "lui", le moi", "l'autre" en permanence, le "nous" et le "vous", "la vie" et "l'amour"..., que ce soit les mélodies, qu'on aime ou pas les chanteuses "à voix", on ne peut pas lui enlever ça, elle a une voix magnifique, impressionnante. Toute fluette, timide et si douce quand elle parle, si merveilleuse quand elle chante. A la fois puissante et incroyablement généreuse, elle est aussi d'une fragilité à fleur de peau, douce, presqu'un murmure quand c'est le moment... Voilà, c'est ça, c'est en fonction du moment, Julie la dose mais sans calculer, la positionne mais sans repérer à l'avance, la pose délicatement comme elle sent, comme elle veut, elle en fait ce qu'elle veut, elle l'emmène par des chemins détournés, pour un voyage vers d'autres horizons, d'autres cultures, d'autres destins...

Julie dans le style enfin...
Au début, c'était pantalon et bustier noir, avec des très longues bottes, jusqu'au-dessus du genou, cheveux détachés. Elle arrive... conquérante !
Ensuite, on a droit à la robe de soie noire et cheveux attachés. Elle continue... attirante !
Enfin, quand arrive la dernière chanson, elle revient avec une drôle de jupe en tulle, toujours tout en noir, un peu comme les tutus des danseuses, mais version longue. A la fin de la chanson, elle récupère une dernière rose qu'on lui tend et elle tourne, elle tourne une fois, deux fois, trois fois et là, j'ai eu une drôle de vision. Julie, c'était à ce moment-là, la danseuse fragile des coffrets à bijoux. Quand on soulève le couvercle, on a toujours envie de découvrir ce qui se cache là, mais aussi toujours peur de casser la petite danseuse situer au centre, suffit de tourner le bouton et la voilà qui virevolte pour quelques tours encore sur une chanson douce. A ce moment-là, c'est ce que j'ai vu et ça restera une de mes images préférées du concert.

Au final, que d'émotions pour nous, que d'émotions aussi pour elle. A la toute fin, on la voit sourire, les yeux brillants, souffler et respirer un bon coup, avec un énorme ouf de soulagement, tout s'est bien passé et nous, on a l'impression de l'avoir découverte encore un peu. Comme elle dit, elle a l'impression qu'on la connaît mieux qu'elle ne nous connaît, nous. Forcément. Elle a aussi l'impression presque craintive qu'on la connaît mieux qu'elle ne se connaît elle-même. Peut-être... Et là, c'est plus dur, probablement difficile à admettre, à comprendre mais on ne veut que son bien quoi qu'il en soit.

Tout ce qu'on a gardé ce soir, c'est sa générosité, son sourire et ses larmes, sa force et son courage, sa fragilité et sa tendresse.
Tout ce qu'on a gardé en tête, c'est un moment magique de plus de deux heures.
Tout ce qu'on a gardé pour demain, c'est que Julie Zenatti est un petit bijou, un papillon qui ne demande qu'à voler encore plus haut, libre, un p'tit feu d'artifice à elle toute seule...

LA BOITE AUX PHOTOS

Compte-rendu de Rafy

Un sacré bout de femme !!!



C'était mon 1er concert de Julie Zenatti..Je pensais assister à un truc pèpére, calme...mais alors j'ai été bluffée !!! Elle est drôle, pleine de pêche, surprenante, chaleureuse...C'était comme à la maison... J’ai découvert une Julie beaucoup plus rock que je n’aurai pu l’imaginer. Elle se roule par terre, saute, danse et sa voix donne du bonheur, la chair de poule...C'est une grande artiste... Son public, fidéle, lui avait fait des surprises. Les membres du fan-club ont découpé des coeurs à montrer à Julie lors de la chanson "L'Amour Suffit ", ont réecrit la chanson "Si je m'en sors" que le public a chanté. Du coup, émotion garantie dans la salle et sur scène...Elle a pleuré, toute émue. J'ai passé une très bonne soirée...Merci...
Merci au Fan Club pour ce bon moment et au travail fourni.

Compte-rendu de Destinyangel


Voilà. Je reviens tout juste de concert. Ce soir, c'était Julie Zenatti, ce soir, elle nous a fait son show et je n'en attendais pas tant !

Julie, ça fait longtemps qu'on la connaît maintenant, mais elle n'a encore que 24 ans et est si petite qu'on l'oublierait presque dans un coin... Mais c'est sans compter sur sa détermination, sa volonté et surtout sa sensibilité et sa fragilité, car c'est aussi tout ce qui fait sa force.

Comme elle le dit elle-même pendant la dernière partie de concert quand elle essaye de remuer son public si besoin est : "vous pensiez qu'en venant voir Julie Zenatti, on ne sautait pas ? On ne chantait pas ? On ne criait pas ?!", enfin, quelque chose dans ce genre... Eh oui, rien que ça.

Reprenons par le début...

Me voici de retour à la Bourse du Travail à Lyon. 2000 places, 800 en haut, 1200 en bas et seul le parterre est rempli ainsi que le balcon de face, les deux balcons sur les côtés sont vides. Alors on peut tranquillement affirmer qu'elle a chanté ce soir devant quelques 1400 personnes "seulement" dans une salle où il ne faisait pas bon regarder en l'air, tellement c'était tristounet. Et alors ? Qu'importe, soit, ce n'est pas complet mais nous, on est là et bel et bien là.

La voilà qui arrive, tout de noir vêtue et qui commence doucement doucement, très beau... Le concert aurait pu être à l'image des deux premiers titres, juste... beau et émouvant. Mais non, même pas ! Beau oui, émouvant, oui bien sûr, tout du long, mais ce fut aussi... flamboyant !

Les titres un peu plus énergiques sont réarrangés en version plus rock, Julie se déchaîne au fur et à mesure, quelques déhanchements par ci, voilà qu'elle se met à danser, quelques coups d'tête et donc de cheveux à droite et à gauche et à gauche et à droite, sa jolie crinière virevolte, les jeux de lumières sont chaleureux, exotiques, mystérieux et tout ceci donne à l'ensemble quelque chose de captivant.

Les titres s'enchaînent, les uns après les autres. Entre eux, elle nous parle, nous dit bonsoir, nous dit merci, nous raconte... tout et n'importe quoi !, s'emporte, se calme, rit et même pleure quand après "Si j'm'en sors", la salle reprend le titre avec de nouvelles paroles, hommage poignant à la chanteuse qui craque et moi de faire de même de la voir si fragile et seule sur scène devant un parterre prêt à tout lui donner. Comme elle nous l'explique, c'est un grand moment d'émotion, ça lui fait énormément plaisir que ce titre soit devenu l'hymne de son public mais en même temps, c'est difficile, pas facile à admettre parce que ce titre, il était à elle, c'était ses émotions, ses sentiments qu'elle ressentait en l'interprétant et maintenant, c'est un peu comme si les gens les lui avaient "dérobé", ces moments-là... Bref, ça la regarde, on ne veut pas savoir mais là voilà bouleversée sur scène, difficile de continuer...

Au fil des chansons, au fil du temps qui passe, tout devient plus électrique, plus rock, plus... sauvage ! Elle demande au balcon de nous rejoindre et eux de s'exécuter, on se retrouve donc tous en bas, debout, et elle de continuer à chanter, à crier, à sauter en l'air, à "péter un câble" comme elle dit, c'est ce qu'elle essaye de nous montrer, de faire et de nous faire faire. Et ça marche, la salle est derrière, quoi qu'il arrive. Tiens, une reprise des Stones si je ne m'égare pas, ce n'est pas de tout repos... Et moi de tourner la tête et de tomber sur un monsieur assez âgé mais ça a l'air de lui plaire, il est debout, tape dans ses mains et chante ! Devant moi, y'a toute une famille, les parents, le garçon et la fille, idem à côté de moi, de part et d'autres, des trentenaires et puis, y'a aussi la génération suivante et la suivante et encore la suivante et ah tiens, la précédente et encore la précédente !

Autre titre, autre ambiance, orientale à souhait et ça aussi, ça lui va très très bien ! Quelle voix et quelles variations, quelle tonalité, quelle... excellence devrais-je dire !

Enfin, bref, ce tout p'tit bout de bonne femme est extraordinaire, d'abord dans sa façon d'être, touchante, fragile au possible, sensible à souhait, rieuse et pleureuse à la fois, sans aucune connotation péjorative, forte et incroyablement dynamique à l'opposé, tout est concentré dans un seul être qui a décidé de se rapprocher de son public, de descendre nous voir, de passer au milieu des rangs. Quand elle arrive à ma hauteur, à quelques centimètres, je me rends compte que je n'avais pas tort, on pourrait vraiment la perdre quelque part, mais au final, quand on y prête seulement un peu attention, on décide finalement que ce n'est pas possible. Elle sait ne pas se faire oublier, Julie.

Que dire de sa voix ? Eh oui, parce que même si on peut ne pas apprécier ses chansons, que ce soit les textes qui mêlent le "lui", le moi", "l'autre" en permanence, le "nous" et le "vous", "la vie" et "l'amour"..., que ce soit les mélodies, qu'on aime ou pas les chanteuses "à voix", on ne peut pas lui enlever ça, elle a une voix magnifique, impressionnante. Toute fluette, timide et si douce quand elle parle, si merveilleuse quand elle chante. A la fois puissante et incroyablement généreuse, elle est aussi d'une fragilité à fleur de peau, douce, presqu'un murmure quand c'est le moment... Voilà, c'est ça, c'est en fonction du moment, Julie la dose mais sans calculer, la positionne mais sans repérer à l'avance, la pose délicatement comme elle sent, comme elle veut, elle en fait ce qu'elle veut, elle l'emmène par des chemins détournés, pour un voyage vers d'autres horizons, d'autres cultures, d'autres destins...

Julie dans le style enfin...
Au début, c'était pantalon et bustier noir, avec des très longues bottes, jusqu'au-dessus du genou, cheveux détachés. Elle arrive... conquérante !
Ensuite, on a droit à la robe de soie noire et cheveux attachés. Elle continue... attirante !
Enfin, quand arrive la dernière chanson, elle revient avec une drôle de jupe en tulle, toujours tout en noir, un peu comme les tutus des danseuses, mais version longue. A la fin de la chanson, elle récupère une dernière rose qu'on lui tend et elle tourne, elle tourne une fois, deux fois, trois fois et là, j'ai eu une drôle de vision. Julie, c'était à ce moment-là, la danseuse fragile des coffrets à bijoux. Quand on soulève le couvercle, on a toujours envie de découvrir ce qui se cache là, mais aussi toujours peur de casser la petite danseuse situer au centre, suffit de tourner le bouton et la voilà qui virevolte pour quelques tours encore sur une chanson douce. A ce moment-là, c'est ce que j'ai vu et ça restera une de mes images préférées du concert.

Au final, que d'émotions pour nous, que d'émotions aussi pour elle. A la toute fin, on la voit sourire, les yeux brillants, souffler et respirer un bon coup, avec un énorme ouf de soulagement, tout s'est bien passé et nous, on a l'impression de l'avoir découverte encore un peu. Comme elle dit, elle a l'impression qu'on la connaît mieux qu'elle ne nous connaît, nous. Forcément. Elle a aussi l'impression presque craintive qu'on la connaît mieux qu'elle ne se connaît elle-même. Peut-être... Et là, c'est plus dur, probablement difficile à admettre, à comprendre mais on ne veut que son bien quoi qu'il en soit.

Tout ce qu'on a gardé ce soir, c'est sa générosité, son sourire et ses larmes, sa force et son courage, sa fragilité et sa tendresse.
Tout ce qu'on a gardé en tête, c'est un moment magique de plus de deux heures.
Tout ce qu'on a gardé pour demain, c'est que Julie Zenatti est un petit bijou, un papillon qui ne demande qu'à voler encore plus haut, libre, un p'tit feu d'artifice à elle toute seule...

Tout ce que j'ai gardé en tête c'est aussi une rencontre formidable ,en effet après la fin du concert je suis allée la rencontrée personnellement dans les coulisses...ce fut un moment inoubliable même si je n'est pas trop osez lui parler, je me rattraperai aux enfoirés !!!Et oui Julie ma invitée aux répétitions des enfoirés ,je l'en remercie du fond du coeur tu es une personne extraordinaire et d'une grande générosité!!!

Pour finir, j'ai juste envie de recopier ici des extraits de la bio présente sur le site officiel http://www.sonymusic.fr/juliezenatti/site_2005/, je trouve ce passage tellement juste, tellement beau, tellement vrai et surtout, tellement plein d'espoir... Il parle de la vie en général, de l'album "Comme vous", troisième album de Julie Zenatti, de chacun d'entre nous finalement. J'aurais vraiment aimé écrire ce texte...

Extraits choisis :

*** La vie est faite de moments où l'on doute, où l'on cherche, de périodes où les choses vont vite, très vite et où l'on se bat pour exister au meilleur de soi-même, sans pouvoir toujours y parvenir.

Et parfois, un jour, peut-être au moment où l'on ne s'y attendait pas, tout ce qui a été source d'interrogations, de joies, parfois de peines, tout cela prend forme, devient logique, cohérent, inébranlable.

De cette force, de cette compréhension, on puise l'énergie pour accomplir ce qu'on a toujours voulu faire.

"Comme vous", c'est la synthèse de vingt-trois années d'un vie déjà très pleine qui s'était accélérée avec l'ouragan "Notre Dame de Paris".

"Comme vous", ce sont ces rencontres essentielles sans lesquelles on ne se connaît pas.

"Comme vous", c'est l'histoire d'une interprète unique qui est née sur scène et qui ne la quittera pas. ***

On parle ensuite de la maturité de l'artiste, de certains titres qui ont trouvé le *** parfait équilibre entre fragilité et intensité ***, d'autres qui résonnent et font écho *** au sort et à l'avenir du monde ***, comme une prière, comme un appel, face à *** ce monde cruel mais jamais dénué d'espoir comme dans "Comme vous" : "Je suis tombée comme vous, je me suis relevée, parce que la vie vaut le coup". ***

Et de finir par... ***C'est d'ailleurs l'amour qui a le dernier mot dans l'album*** et ce qu'on a ressenti ce soir, seul au milieu de 1400 autres personnes, l'amour au sens très très très large, amour des autres, de la vie, amour tout court.

*** Et puis, dans le silence recueilli d'une ultime chanson qui s'éteint, la voix de Julie s'élève à nouveau. Morceau caché pour une artiste qui se dévoile...***

Les lumières se sont rallumées, on s'en va, un sourire aux lèvres, les gens commentent, ils ont aimé bien sûr, je n'entends que des "Formidable !" par ci, par là...
La prochaine fois, ce sera encore plus fort...
La prochaine fois, je saurai à quoi m'attendre vraiment...
La prochaine fois, elle aura encore grandi et mûri et avec le temps, ne pourra que se bonifier...
La prochaine fois, on aura vieilli encore un peu et on appréciera autrement, mais avec toujours cette lueur, cette ferveur, cette chaleur...
Eh oui. La prochaine fois...
http://destinyangel.skyrock.com

Compte-rendu de Ceddup

Voici donc mon récit du concert de mardi 22 novembre à la Bourse du Travail de Lyon.

La salle de 1950 places n'est pas remplie. On s'en fout, nous on est là, bien présents et bien chauds.

Le concert commence par une intro. Quelques notes de "Dans ces villes" sont jouées à la guitare éléctrique. Puis y'a des bruits d'une ville. En fond sonore, y'a Julie chantant "Lettre à France" de Polnareff.

Julie arrive donc sur ce titre et c'est parti !!! D'entrer, elle donne le La. On comprend direct que Julie n'est pas là pour rigoler ou s'ennuyer. Elle est là pour nous en mettre plein la tronche, que ce soit vocalement ou dans l'énergie qu'elle dégage et propose.
Elle déchire la chanson, avec une puissance de ouf.

"Prends soin de moi" : Chanson que je n'aime pas trop. Les vibes façon orientale sur le pont sont tout de même démentes.

Arrive "Comme vous". J'adore cette chanson !!! Elle fait une version très "rentre dedans", très en voix.

"L'âge que j'ai" : alors là, c'est l'émotion garantie. Elle vit sa chanson et module les émotions. Très beau : un piano et une voix...

"La vie fait ce qu'elle veut" : là encore, version réorchestrée de façon beaucoup plus punchy. Elle se déchire sur la fin avec les envolées vocales. On se demande où elle va chercher tout ça. Puissance de malade.

"Ce qu'il me reste de toi" : quelle belle surprise que d'entendre Julie chanter ce titre !!! C'est une chanson de son premier album. Je l'ai toujours beaucoup aimée. Elle est écrite par Zazie. Là encore, version très en voix et très "rentre dedans". Elle assume sa voix et n'a peur d'aucune note. Elle avait une voix très erraillée (contrôlé) sur certaines notes : sublime.

"Couvre moi" : là, j'ai vraiment été très touché. La chanson a pris un tout autre sens pour moi. Elle nous a dit que Willy était un homme qui un jour lui avait dit qu'elle était née pour donner du bonheur aux gens. Ce Willy est mort du SIDA. "Couvre moi" peut donc être interprété pour les capotes, je pense. La manière dont elle a parlé de cet homme, de ce qu'il lui avait dit était très touchante. Beaucoup de frissons.

"Des nouvelles" : ma chanson préférée du dernier album de Julie. Le texte me parle énormément, il est de Julie et est très bien écrit. Elle a joué le texte à fond. Puis vers la fin du titre, elle avait un écho qui lui trafiquait la voix. Ca devenait très métallique. Très approprié avec la chanson.

Elle parle de ses débuts, de ses looks. Elle nous parle du musicien Niçois. Et par la même occasion, nous dit qu'on est plus chaud qu'à Nice !!!

"J'en doute" : chanson de son deuxième album. Très entrainant. Avant que le titre démarre, le Niçois fait des rythmes avec une sorte de djumbé et Julie fait des déhanchés très sexy...

"Beautiful" : Génial !!! C'est le moment où elle va dans le public. Elle a fait levé tout un rang et est passée au milieu pour passer dans la seconde allée et donc voir tout le monde. La chanson, elle l'a déchirée. Là où Christina contourne les notes (le pont), Julie y va sans défaillir une seconde et envoye la sauce grave.

"Le sort du monde" : Grosse énergie. Comme Micka l'a dit, à la fin, elle fait une note de malade !!! Comme sur le disque mais la voix n'est pas etouffée, elle envoye un pavé énorme.

"Si je m'en sors" : Elle chante ce titre magnifiquement bien. Le texte est très beau.

C'est là que la surprise a lieu. Quand on est arrivés dans la salle, il y avait sur tous les sièges, une petite feuille avec un texte et un coeur découpé dans du papier bleu. On a lu la feuille et ça nous expliquait qu'il y aurait 2 surprises pendant le concert.
La première, c'était qu'à la fin de "Si je m'en sors", le public chante le texte de la petite feuille sur l'air de la chanson. Contrairement à ce que je pensais, tout le monde a chanté. Julie était hyper émue et elle a pleuré.
Puis, elle nous a parlé et remercié pendant un bon moment. Elle a d'abord expliqué que vivre de tels moments c'était la VRAIE récompense. Puis elle a dit que ça faisait mal. "Si je m'en sors" était son émotion, un truc personnel. C'est un peu comme si on lui arrachait un membre. J'ai été très touché par son discours. En effet, pour un artiste qui est souvent à fleur de peau, ça doit pas être facile de s'offrire à travers son art.
Puis, elle pleurait et a dit qu'elle n'avait pas l'habitude de pleurer en public. J'ai gueulé "C'est beau Julie" puis m'a répondu "Oui, mais ça fait mal". Je l'ai sentie meutrie à quelque part... C'était vraiment touchant. J'ai perçu quelque chose d'autre d'elle, je ne sais pas si les autres dans le public ont ressenti la même chose.
Elle a eu du mal pour enchaîner avec la suite. Sa voix tremblait.

"Dans les yeux d'un autre" : suite à ça, j'ai été plus que touché par ce titre.

"Medley" : alors là, terrible. Elle a repris les chansons de son premier album : "La vérité m'attire", "Entre nous", "Ensemble" (sur ce titre, elle fait des vibes orientales au début d'une hauteur incroyable !!!). Puis elle a aussi chanté un morceau de "La monture".

"L'amour suffit" : elle dédie cette chanson au public.
Vient la deuxième surprise. Tout le monde prend le coeur découpé et le soulève. Elle demande à quelqu'un de lui en apporter un. Puis elle chante la chanson, troublée et zappe un petit bout de texte.
Joli moment.

Chanson de rébellion. Elle explique que les femmes doivent toujours être impeccables... Elle explique donc sa méthode pour se rebeller.
Elle commence donc une chanson en anglais que je ne connais pas. C'est une chanson très rock. Sur les couplets, elle a une voix trafiquée par ordinateur. Elle se déchaîne littéralement sur ce titre et fait tout péter. Elle fait répéter des "ohhh" au public mais ses "ohh" sont musicaux... Elle ne gueule pas simplement.

A la fin du titre précédent, on se précipite devant et on s'accoude à la scène. Bonheur !!!

Démarre "Je voudrais que tu me consoles" : le déchaînement continue. Elle se lâche grave et fait chanter le public.

"Mon amour" : titre magnifique. Rien à dire.

"Rendez moi le silence" : ça finit le concert en beauté. Elle se lâche une dernière fois vocalement. Très beau !!!

Et voilà, c'est fini. Je conseille à tout le monde d'aller voir Julie, même les réfractaires. Elle déchire carrément. Vocalement, c'est le top. Elle envoye du début à la fin sans broncher. Elle a une énergie incroyable, communique avec le public, est super accessible.

A la fin, on a attendu dehors, a fait la bise à quelques uns puis est partie. Ca faisait super froid. Elle nous a dit de vite rentrer car on allait choper la crève.

CR posté avec l'aimable autorisation de l'auteur.
Un grand merci à Ceddup pour ce magnifique compte-rendu et ces jolis moments d'émotion partagés

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