Nolwenn Leroy
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Interview vidéo de Nolwenn Leroy
Après 4 ans d’absence, Nolwenn revient le 7 décembre prochain avec son nouveau album «Le Cheshire Cat et moi». Pour ce disque plus acoustique, enregistré entre les Iles Féroé, la Suède et la France, Nolwenn a sollicité TEITUR (Teitur Lassen www.myspace.com/teitur) à la réalisation. Le plus célèbre artiste des Iles Féroé, élu en 2007 et 2009 Meilleur artiste masculin aux Danish Music Awards, est déjà bien connu des amateurs de son chiqué, depuis la parution de son élégant Poetry & Aeroplanes et au gré des scènes qu'il a régulièrement partagées avec... Radiohead, Aimee Mann, Rufus Wainwright...
Sur cet album, 11 chansons écrites par Nolwenn dont 3 en anglais. L’ambiance y est cette fois feutrée, plus épurée dans les arrangements, parfois même dénudée pour laisser place à la musicalité et aux nappes vaporeuses…un vrai album de pop folk, pour lequel Nolwenn s’est attaché les services de Ruth Wall, la harpiste du phénomène brit trip hop Goldfrapp, de l'arrangeur de cordes de Björk et Antony and The Johnsons et d'un ancien du fameux band danois The Raveonettes. Une petite révolution artistique bien sentie. Interview vidéo de Nolwenn Leroy sur Infos Jeunes France.
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Gagne ton album Le Cheshire Cat et Moi de Nolwenn Leroy !
Gagne ton album Le Cheshire Cat et Moi de Nolwenn Leroy !
avec les titres Faut-il ,Faut-il Pas, Le Cheshire Cat et Moi et Feel good
MCM présente Le Cheshire Cat et Moi, le dernier album studio de Nolwenn Leroy !
Après 4 ans d'absence et le succès de son dernier album, Histoires Naturelles, Nolwenn Leroy revient avec un nouvel opus de 14 chansons, Le Cheshire Cat et Moi. L'album, plus acoustique que les précédents, contient quatre chansons en anglais et est majoritairement composé par la chanteuse. Avec une pochette et un titre faisant référence à Alice Au Pays Des Merveilles, Nolwenn nous fait découvrir à travers ce disque son véritable univers.
À l’approche de Noël, MCM t’offre la possibilité de le découvrir en offrant quelques exemplaires de cet album. N’attends plus et tente ta chance en répondant aux questions ci-dessous !
Prix :
10 albums Le Cheshire Cat et Moi
Validité :
Le jeu est ouvert du 12/12/2009 au 21/12/2009
JOUER
avec les titres Faut-il ,Faut-il Pas, Le Cheshire Cat et Moi et Feel good
MCM présente Le Cheshire Cat et Moi, le dernier album studio de Nolwenn Leroy !
Après 4 ans d'absence et le succès de son dernier album, Histoires Naturelles, Nolwenn Leroy revient avec un nouvel opus de 14 chansons, Le Cheshire Cat et Moi. L'album, plus acoustique que les précédents, contient quatre chansons en anglais et est majoritairement composé par la chanteuse. Avec une pochette et un titre faisant référence à Alice Au Pays Des Merveilles, Nolwenn nous fait découvrir à travers ce disque son véritable univers.
À l’approche de Noël, MCM t’offre la possibilité de le découvrir en offrant quelques exemplaires de cet album. N’attends plus et tente ta chance en répondant aux questions ci-dessous !
Prix :
10 albums Le Cheshire Cat et Moi
Validité :
Le jeu est ouvert du 12/12/2009 au 21/12/2009
JOUER
Dernière édition par Admin le Ven 16 Déc 2011 - 3:13, édité 1 fois
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Télépro a rencontré Nolwenn Leroy
En quoi votre nouvel album se distingue-t-il des précédents ?
Mon premier CD était formaté parce qu’au sortir de la «Star Ac’», il fallait agir vite. Pour le second opus, j’ai été la muse de Laurent Voulzy qui m’a beaucoup appris. Ceci m’a permis de mûrir et de prendre mon envol, seule, avec mon troisième disque. J’ai affiné mes idées en me mettant moi-même aux fourneaux !
Avez-vous aimé l’exercice d’écriture ?
Bizarrement, j’ai d’abord rédigé tous les textes en anglais. La traduction n’a pas toujours été facile. Mais le français apporte plus de subtilité. J’ai gardé les morceaux originaux pour le public anglo-saxon. Je suis très tentée par le marché international.
La pochette du disque ressemble aux dessins féeriques de Lewis Carroll. Pourquoi êtes-vous attirée par ce style ?
Avoir grandi en Bretagne m’a donné le goût des légendes, du gothique chic et d’un univers magique à la Tim Burton. De plus, j’aime les partis pris visuels, j’ai besoin de cohérence entre chansons et images. Je me crée mon petit monde. Cet écrin me rassure. À une époque où les ventes d’albums deviennent difficiles, je souhaite que le mien soit aussi un objet à garder et à regarder. Chaque morceau y est accompagné d’une carte postale signée par mon peintre préféré, Thomas Jacquet.
Il semble que vous savez très bien où vous voulez aller…
Dans le métier, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Dans la vie, c’est beaucoup plus compliqué ! Le premier titre extrait de mon album, «Faut- il, faut-il pas ?» exprime cela très bien ! (Rires) La tiédeur ne me sied pas. Je suis passionnée, toujours dans les extrêmes, capable de pleurer puis de rire l’instant d’après.
Êtes-vous satisfaite de votre parcours ?
Je me suis pris quantité de gamelles. J’ai vécu un mélange de bonnes et mauvaises émotions, entre le bonheur de chanter et les attaques me qualifiant de produit commercial éphémère. C’était frustrant mais compréhensible. On ne me connaissait pas et je n’avais pas encore le droit de superviser entièrement mes créations qui, tout de même, sont ma meilleure carte d’identité. J’ai vraiment souffert. Quand on est donnée perdante d’avance, ça fait mal. J’étais si impatiente d’être considérée comme un auteur. M’y voilà enfin !
Et côté cœur, est-ce aussi le bonheur ?
Je reste discrète sur ce sujet, je ne veux pas qu’on vole ma vie. Mais oui, je suis heureuse avec mon compagnon (ndlr : le joueur de tennis Arnaud Clément). Quant à la maternité, même si mon agenda est serré, je n’y ai jamais autant pensé
Mon premier CD était formaté parce qu’au sortir de la «Star Ac’», il fallait agir vite. Pour le second opus, j’ai été la muse de Laurent Voulzy qui m’a beaucoup appris. Ceci m’a permis de mûrir et de prendre mon envol, seule, avec mon troisième disque. J’ai affiné mes idées en me mettant moi-même aux fourneaux !
Avez-vous aimé l’exercice d’écriture ?
Bizarrement, j’ai d’abord rédigé tous les textes en anglais. La traduction n’a pas toujours été facile. Mais le français apporte plus de subtilité. J’ai gardé les morceaux originaux pour le public anglo-saxon. Je suis très tentée par le marché international.
La pochette du disque ressemble aux dessins féeriques de Lewis Carroll. Pourquoi êtes-vous attirée par ce style ?
Avoir grandi en Bretagne m’a donné le goût des légendes, du gothique chic et d’un univers magique à la Tim Burton. De plus, j’aime les partis pris visuels, j’ai besoin de cohérence entre chansons et images. Je me crée mon petit monde. Cet écrin me rassure. À une époque où les ventes d’albums deviennent difficiles, je souhaite que le mien soit aussi un objet à garder et à regarder. Chaque morceau y est accompagné d’une carte postale signée par mon peintre préféré, Thomas Jacquet.
Il semble que vous savez très bien où vous voulez aller…
Dans le métier, je sais ce que je veux et ce que je ne veux pas. Dans la vie, c’est beaucoup plus compliqué ! Le premier titre extrait de mon album, «Faut- il, faut-il pas ?» exprime cela très bien ! (Rires) La tiédeur ne me sied pas. Je suis passionnée, toujours dans les extrêmes, capable de pleurer puis de rire l’instant d’après.
Êtes-vous satisfaite de votre parcours ?
Je me suis pris quantité de gamelles. J’ai vécu un mélange de bonnes et mauvaises émotions, entre le bonheur de chanter et les attaques me qualifiant de produit commercial éphémère. C’était frustrant mais compréhensible. On ne me connaissait pas et je n’avais pas encore le droit de superviser entièrement mes créations qui, tout de même, sont ma meilleure carte d’identité. J’ai vraiment souffert. Quand on est donnée perdante d’avance, ça fait mal. J’étais si impatiente d’être considérée comme un auteur. M’y voilà enfin !
Et côté cœur, est-ce aussi le bonheur ?
Je reste discrète sur ce sujet, je ne veux pas qu’on vole ma vie. Mais oui, je suis heureuse avec mon compagnon (ndlr : le joueur de tennis Arnaud Clément). Quant à la maternité, même si mon agenda est serré, je n’y ai jamais autant pensé
Dernière édition par Admin le Ven 16 Déc 2011 - 3:14, édité 1 fois
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Re: Nolwenn Leroy
merci beaucoup virginie
Shamallow- Nombre de messages : 886
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Nolwenn Leroy On n'est pas couché »
Voici les premiers invités confirmés qui seront reçus par Laurent Ruquier en 2010 dans le magazine « On n'est pas couché », diffusé le samedi soir sur France 2.
Samedi 9 janvier (tournage jeudi 7 janvier) : Michel Blanc, Mélanie Doutey. Samedi 16 janvier (tournage jeudi 14 janvier) : Christina Reali, Michèle Bernier, Nolwenn Leroy. D'autres invités sont actuellement en attente de confirmation.
Assister à l'émission « On n'est pas couché »
Des invitations vous sont offertes chaque semaine pour venir sur le plateau assister au tournage de l'émission. L'émission est enregistrée chaque jeudi (en général) entre 18:30 et 23:45 au Moulin Rouge à Paris. Réservez vos places, vous serez contacté par Harold de Clap Production pour obtenir vos invitations.
Samedi 9 janvier (tournage jeudi 7 janvier) : Michel Blanc, Mélanie Doutey. Samedi 16 janvier (tournage jeudi 14 janvier) : Christina Reali, Michèle Bernier, Nolwenn Leroy. D'autres invités sont actuellement en attente de confirmation.
Assister à l'émission « On n'est pas couché »
Des invitations vous sont offertes chaque semaine pour venir sur le plateau assister au tournage de l'émission. L'émission est enregistrée chaque jeudi (en général) entre 18:30 et 23:45 au Moulin Rouge à Paris. Réservez vos places, vous serez contacté par Harold de Clap Production pour obtenir vos invitations.
Invitations pour On n'est pas couché Voici les dates et les horaires de tournages proposés par Clap Production : |
Jeudi 17 Décembre 2009 | De 18:30 à 23:30 |
Jeudi 07 Janvier 2010 | De 18:30 à 23:30 |
Jeudi 14 Janvier 2010 | De 18:30 à 23:30 |
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Nolwenn Leroy
Une grosse émission en préparation autour de "THIS IS IT
A l'occasion de la sortie du DVD et du Blu-Ray de "THIS IS IT", le film sur Michael Jackson, une grosse émission est en préparation !
Comme l'a révélé Emmanuel Maubert sur Europe 1, La société GAB TV, qui a déjà produit "POP JOB" (Virgin 17), est en train de concevoir une soirée hommage en partenariat exclusif avec SONY HOME PICTURE, le distributeur de "This Is It", intitulée "Les Stars Chantent Michael Jackson"...
Le principe est simple : des célébrités issues du Monde de la chanson rendront hommage au roi de la pop en reprenant, avec un orchestre live et des danseurs, ses plus grands succès !
Natasha St Pier, Patrick Bruel, Nolwenn Leroy, Anthony Kavanagh, Sliimy et Mika sont déjà annoncés !
A la suite de ce show, une autre émission, "la légende continue", fera la part belle aux fans et aux images inédites, en diffusant notamment pour la première fois de longs extraits des Bonus DVD de "This Is It"...
Diffusion prévue le 1er Mars, sur W9 ou Virgin 17, les deux chaines qui sont plus qu'intéressées pour obtenir la diffusion de cette grande soirée!
A l'occasion de la sortie du DVD et du Blu-Ray de "THIS IS IT", le film sur Michael Jackson, une grosse émission est en préparation !
Comme l'a révélé Emmanuel Maubert sur Europe 1, La société GAB TV, qui a déjà produit "POP JOB" (Virgin 17), est en train de concevoir une soirée hommage en partenariat exclusif avec SONY HOME PICTURE, le distributeur de "This Is It", intitulée "Les Stars Chantent Michael Jackson"...
Le principe est simple : des célébrités issues du Monde de la chanson rendront hommage au roi de la pop en reprenant, avec un orchestre live et des danseurs, ses plus grands succès !
Natasha St Pier, Patrick Bruel, Nolwenn Leroy, Anthony Kavanagh, Sliimy et Mika sont déjà annoncés !
A la suite de ce show, une autre émission, "la légende continue", fera la part belle aux fans et aux images inédites, en diffusant notamment pour la première fois de longs extraits des Bonus DVD de "This Is It"...
Diffusion prévue le 1er Mars, sur W9 ou Virgin 17, les deux chaines qui sont plus qu'intéressées pour obtenir la diffusion de cette grande soirée!
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Nolwenn Leroy:interview du 18 décembre 2009
Interview Nolwenn Leroy
Nolwenn Leroy est de retour dans les bacs avec son troisième et nouvel album, "Le Sheshire Cat & Moi". A cette occasion, Zikeo.com s'est entretenu avec la jeune femme.
J'ai l'impression que tu as pris le temps de la réflexion, après celui de Voulzy.
Entre le premier et le deuxième, j'avais déjà pris le temps de la réflexion, plus le temps de le faire avec Laurent, on avait pris un certain temps. J'ai fait fort sur le troisième, j'ai été atteinte de « laurentvoulzite » aiguë, le fait de prendre son temps. Pour Laurent, c'est vraiment une question d'arrangements et de réalisation. Pour moi, c'était le désir de faire le point, faire le bilan, et d'affiner. Ce deuxième album constituait une base, une vraie carte identité pour moi. Il fallait construire et affiner en prenant ce deuxième album comme base. C'est ce que j'ai essayé de faire. J'avais envie de faire cet album toute seule, de travailler en famille, comme j'ai pu le faire sur le deuxième album. Mais sur le deuxième, Laurent m'a guidé, j'ai appris à ses côtés, c'est lui qui drivait le projet. Là je dois driver le projet. Je pense que c'est ce qu'on attendait de moi sur cet album, que je drive les choses, que je sois maître de tout ce qui se passe, que j'écrive, que je compose. On attendait quelque chose de plus personnel, j'avais besoin de ça depuis un certain temps.
Quelle était l'idée ? Tu as des collaborations scandinavo-anglo-saxonnes. Tu es allé chercher là haut ?
C'est une longue histoire dans le sens où c'est vraiment un album fait de manière artisanale, avec des gens que j'ai rencontrés au fil des années, avec qui je suis devenue amie. Lorsque je les ai rencontrés, je ne pensais pas forcément qu'on allait travailler ensemble. A un moment donné, je me suis dit que si on s'était rencontré à ce moment là, c'est qu'on avait peut être quelque chose à faire ensemble. C'est la même chose pour Thomas Jacquet qui a fait la pochette, et pour toutes les personnes qui sont dans cette histoire, dans cette petite famille. J'ai vu Teitur en concert à New York il y a cinq ans, il partageait l'affiche avec Jonatha Brooke et Suzanne Vega. Je suis sortie du concert en me disant qu'il était incroyable. Quelques mois après je vois des affiches à Paris, je vais le voir à la Maroquinerie, je lui donne mon CD, on discute un peu. Je cherchais une première partie pour mon Olympia. Il accepte, et on est devenu ami. Je me suis retrouvée toute seule à la fin de la tournée, je me suis demandé par quel bout commencer, que faire. J'avais quelques textes de prêts mais j'avais besoin de quelque chose qui m'aide à démarrer. Je suis allée voir Teitur à Copenhague. Je lui ai dit ce que je voulais faire, la manière dont je voulais bosser. Je lui ai demandé s'il était prêt à m'aider. Il m'a envoyé voir Rupert Hine. Il m'a dit qu'il n'y avait aucun souci, mais que je devrais aller voir le monsieur qui l'a aidé sur son premier album. Si j'ai des doutes ou que je me pose des questions, cette personne devrait pouvoir me donner la clé pour résoudre un peu ces problèmes. Je suis allée à Los Angeles, parce que Rupert est Anglais de pure souche mais habite maintenant à Los Angeles.
Tu peux nous dire qui est Rupert Hine ?
C'est un producteur, un vieux de la vieille, qui travaillait dans les années 80 et qui a eu d'énormes succès. Il a produit de très gros albums, Tina Turner, Suzanne Vega... Il a aussi eu sa propre carrière, il a fait de très bons disques. Il a une voix incroyable qu'on reconnaît entre mille. Il a produit le premier album de Teitur, c'est pour cela qu'il m'a envoyé vers lui. Il pensait qu'il pourrait m'apporter quelque chose, me donner les clés pour résoudre mes problèmes existentiels de l'époque. Me voilà donc à Los Angeles. Après de longues heures de discussion avec Rupert, on a décidé de partir ensemble pour des séances d'écriture. Il m'a dit qu'il pensait qu'en plus d'écrire les textes, je pouvais me mettre à la musique, puisque je suis musicienne. Le violon, le piano, il m'a dit qu'il m'en pensait capable. Il m'a donné les clés, donné confiance en moi, il m'a poussé à désacraliser ce moment où je me retrouve face au piano. J'avais plus, de par ma formation classique au conservatoire, l'idée d'être devant le piano avec ma partition et de jouer quelque chose qui m'est imposé. Il y avait une vraie rigueur et j'avais du mal à envisager le moment où je me retrouverais seule face au piano, avec rien, et de laisser libre cours à mon imagination. Il m'a vraiment aidé en ça. Les séances d'écriture ont débuté à Los Angeles. J'ai bénéficié du réseau de Rupert, d'amis auteurs compositeurs, de Jonatha Brooke, qui partageait l'affiche de Teitur ce fameux jour où je les ai vus en concert à New York. Je l'adorais depuis de nombreuses années et Rupert la connaissait bien. Il l'a fait venir à LA. Michelle Featherstone, Scott Mc Furnon, Amanda Ghost... une petite famille dans ce studio maison où habite Rupert à Los Angeles, des après midi de séances d'écriture avec chacun d'entre eux. Et je me suis lancée.
D'où est venu ce chat qui fait référence à « Alice au Pays des merveilles ». C'est un disque d'atmosphère et ça a été le point de départ ? Tu l'appelles comme ça cet album.
Le Cheshire Cat est un personnage extrait du roman de Lewis Carroll, « Alice au Pays des merveilles ». J'insiste souvent sur le fait que cet album s'articule autour de ce que le Cheshire Cat symbolise, et non pas autour d'Alice au pays des merveilles. C'est cette fascination/répulsion que j'ai pour ce chat depuis tant d'années. Petite, je ne voyais pas ce qu'il y avait derrière ce roman pour enfants. Finalement, ce Cheshire Cat m'a inspiré toute cette folie douce, dont on est tous atteint. On vit dans un monde un peu fou. La folie est une notion majeure du siècle dans lequel on vit. C'est extrêmement angoissant quand on y pense. C'est une notion qui m'inspire énormément. Je trouvais que le Cheshire Cat était le parfait symbole de cette notion. Ça peut être la folie à grande échelle, la folie dont on est tous atteint. On a tous des moments de folie, où on fait des choses bizarres. Le Cheshire Cat représente aussi la schizophrénie que je pouvais ressentir au départ, quand j'avais un discours qui n'était pas en accord avec la musique que je pouvais faire. J'avais l'impression de parler d'artistes, d'influences, de ce que j'aimais et de ce que j'étais. Après j'arrivais sur scène avec une chanson qui ne me ressemblait pas trop. J'aime l'idée de ne pas être cernable, mais j'étais vraiment incernable pour certains médias et je me disais : "Comment je peux dire que j'aime ça et faire une musique totalement différente". Je l'ai un peu mal vécu au départ. Le Cheshire Cat est aussi celui qui cherche à embrouiller un peu Alice, de lui indiquer le mauvais chemin. Alice finit par trouver son chemin. Je suis un peu le côté sombre d'Alice, qui a réussi à trouver son chemin, à ne pas se faire entourlouper par le Cheshire Cat et son sourire fourbe.
Tes capacités vocales ont fait qu'on a projeté vers toi des choses qui sont plus dans l'effort et dans l'interprétation. Il a fallu que tu fasses un peu abstraction de ça pour faire ce que tu avais envie de faire ?
Je dis souvent qu'on ne m'a jamais entendue chanter autant que sur cet album. Je ne suis pas dans la puissance mais dans la présence. Chaque instrument est identifiable. J'avais envie de susurrer à l'oreille de ceux qui vont écouter cet album. C'est vraiment un album qui s'écoute, il faut entrer dans l'univers, dans l'ambiance. La première chanson extraite, Faut-il, faut-il pas ? est un lien parfait entre le deuxième et le troisième album. Je trouve qu'on ne s'imagine pas à quel point l'album est différent en écoutant seulement le single. Vocalement, il y a un vrai parti pris au niveau du son, de l'espace, du silence. J'ai eu cette impression quand on a commencé à enregistrer et à faire les arrangements. Il y a de la place, et c'est assez rare aujourd'hui. On a un peu peur des moments d'espace et de silence dans les chansons alors que c'est important, vital, et que ça apporte quelque chose aux chansons. Il y a eu un véritable travail sur la voix.
Tu as beaucoup appris sur cet album ?
J'ai pris du recul sur ma propre voix. J'ai toujours eu horreur de m'entendre, pour moi ça ne pouvait rien apporter. J'avais une sorte d'appréhension, je n'avais pas envie de réécouter mes performances. Lorsque je travaillais sur cet album, je me suis dit qu'il fallait réécouter un peu pour faire le point, le bilan d'avant. Tout ce que j'aime chez les autres, ces fêlures, ces cassures, ces moments où tu rentres en communion avec l'artiste, où tu es touché par un souffle dans la voix, tous ces moments que j'adorais chez les autres, je ne les tolérais pas chez moi. De par ma formation classique au conservatoire, tout devait toujours être carré, parfait... Je pouvais tout refaire indéfiniment. Mais ce que j'aime indéfiniment sur les disques des gens que j'aime écouter, c'est cette instantanéité, ce qui n'est pas calculé. Je ne retrouvais pas ça sur mes albums précédents. J'avais envie de ça, tout particulièrement pour cet album. D'où les trois prises de voix par chanson. C'était un énorme défi. Lorsque je suis arrivée en Suède, j'ai commencé au chauffer ma voix, à travailler... On m'a dit : "Ecoute Billie Holiday du matin au soir", pas pour essayer de chanter comme elle, ce qui est totalement impossible, mais pour essayer de saisir ce côté instantané, cette émotion, cette fêlure qui est en elle et qu'on ressent quand elle chante. En studio, elle ne faisait qu'une prise de voix, elle déballait tout. Aujourd'hui, avec tous les moyens qu'on a... Parfois c'est regrettable, parce que ce côté instantané peut se perdre alors que c'est tellement beau sur un disque. Trois prises de voix. Pour la première, tu chantes ta chanson comme tu l'as écrite. La deuxième, tu commences à être dans le vrai, tu améliores un peu ta première version. La troisième sert juste à te rendre compte que la deuxième est meilleure. La troisième est un peu trop calculée. Voilà comment on a travaillé. Au début, ça a été un choc pour moi. Mais maintenant, je ne me vois pas travailler autrement. Je n'arrive pas à comprendre. C'est comme Marie Callas, que j'ai toujours adorée. Elle n'était pas pour certains puristes la technicienne parfaite. Elle avait cette fêlure. Elle dépassait la technique, elle était à la recherche d'autre chose. Je n'ai pas voulu faire comme Billie Holiday ou la Callas, loin de là, juste de faire.
Dans les textes, tu as pu donner une petite touche surréaliste. Tu es allée plus loin. Quand on prend Textile schizophrénie, Valse au sommet, ça t'a permis d'aller plus loin dans l'écriture ?
Ça m'a permis d'aller plus loin. Chaque chanson est écrite de manière différente. Il y a des chansons plus poétiques, d'autres avec une deuxième lecture, des chansons politiques comme Valse au sommet. J'étais tellement agacée par tous ces sommets, ces fastes, tout cet argent dépensé dans les G20, les G8... Finalement, après avoir écrit cette chanson, il y a eu une polémique autour de ça. Je trouvais ça terrible de voir qu'ils ne pensent qu'à savoir qui va être la plus belle première dame alors que ce n'est pas vraiment le sujet, et de voir tout cet argent dépensé alors que des gens n'ont pas de toit en ce moment. Je trouve ça terrible, triste. D'où cette chanson, cette valse très légère, et ces paroles plus dures. Il y a aussi des chansons plus poétiques, comme Mademoiselle de la Gamelle, Amis des jours de pluie, j'ai pu me permettre plein de choses sur cet album, je me suis vraiment amusée à écrire. Ça a été très dur parce que tout l'album a été écrit en anglais, toutes les sessions d'écriture avec Teitur, Jonatha, Rupert, tout s'est fait en anglais. L'album est entièrement en anglais à la base. Puis on s'est dit que cet album n'était pas un album concept en anglais, qu'il était important de faire le lien avec le public avec des chansons françaises. Je trouve qu'il y a beaucoup de gens qui chantent extrêmement bien en anglais, comme Emilie Simon, Camille, et des gens qui le font super mal, et qui le font pour faire genre. Je n'avais pas envie de faire genre. C'est une langue importante pour moi, parce que j'ai habité aux Etats Unis. C'est une langue que je parle très régulièrement, pas autant que ma langue maternelle mais presque. Je n'avais pas envie d'arriver avec un album tout en anglais à un moment où beaucoup d'albums sortent en anglais. Je suis heureuse de pouvoir le dire aujourd'hui parce que quand j'ai commencé à écrire des chansons, je ne pouvais pas faire des adaptations de mes textes en anglais. Parfois, j'ai dû partir sur des thématiques différentes. C'était très laborieux. Je trouve que le français a vraiment apporté une « french touch » à certaines chansons, je pense notamment à Valse au sommet. La chanson française est vraiment beaucoup mieux. C'est beaucoup plus dur mais quand on y arrive on est heureux. C'est beau. Mais c'est beaucoup plus dur d'écrire en français. J'ai quand même gardé deux ou trois chansons en anglais comme You get me, parce qu'il faudrait une très longue phrase pour le traduire en français. « You get me », ça veut dire qu'on se comprend sans que j'ai besoin de dire quoique ce soit, par un regard tu saisis ce que je suis, tu me comprends. Pour le dire en français, c'est plus long. Sur certaines chansons, j'ai gardé l'anglais parce qu'elles étaient belles comme ça. Je suis vraiment heureuse d'avoir fait l'effort de faire des chansons en français.
Est-ce que tu as pensé un peu à tes fans, qui t'ont suivi au fur et à mesure? Il y a eu trois épisodes, et voici un troisième épisode plus intime. Tu as dû te projeter vers la scène. On est dans une autre atmosphère. Entre "Cassé" et ton nouvel album, comment vas-tu faire le lien ?
Comment projettes-tu les choses pour la scène qui va arriver en 2010 ? Je n'ai pas vraiment le choix, je suis obligée de passer par un réarrangement de certains titres du deuxième album. Je ne pense pas avoir de souci. Ce qui est fabuleux avec les chansons bien écrites, comme a pu le faire Laurent sur mon deuxième album, c'est que ces sont des mélodies qu'on peut arranger de toutes les manières, en blues, country, folk... C'est pour ça que je ne pense pas avoir de souci. Cela sera peut être plus dur avec le premier album, bien qu'il me tarde de faire une version inattendue de "Cassé". Je pense que c'est possible, parce que c'est aussi une mélodie forte. Il y a un vrai parti pris sur le premier album, les chansons font plus variété française. D'où l'intérêt de trouver autre chose, c'est très ludique de travailler là dessus, d'essayer de réinventer, de trouver une nouvelle vie à certaines chansons, pour qu'elles s'intègrent mieux au spectacle, et qu'elles soient plus cohérentes avec ce que je présente aujourd'hui. Ça fait vraiment partie de ce que j'aime faire lorsque je travaille sur une nouvelle tournée. Les fans ont été patients, ils m'ont attendue et je les remercie. C'est vrai qu'avec moi il faut être patient, je prends mon temps. Mais l'exécution a été rapide finalement. La préparation, définir la direction que l'on veut prendre, a été majeure et prend du temps. La voix centrale, la harpe, qui est l'instrument central de l'album, et chaque instrument autour. Je crois qu'ils ont dû être très surpris par Nolwenn Leroy, je pense qu'ils vont être très surpris sur cet album, mais je pense qu'ils s'attendaient à un moment donné à ce que j'affine. Je travaille dans cette direction. Pour revenir à la voix, je pense que ce qu'ils apprécieront, c'est la place qu'occupe la voix sur cet album. La voix est vraiment centrale et au coeur de la musique.
Qu'est-ce que tu retiens de cet album, que tu as voulu maîtriser d'un bout à l'autre ? Ça t'a révélé quelque chose à toi-même ?
Maîtrisé mais pas calculé, car fait avec des amis dans une maison studio dans une cambrousse suédoise. J'ai beaucoup appris aux côtés de Teitur, ça a été une expérience très différente de ce que j'ai pu apprendre aux côtés de Laurent. J'étais beaucoup plus investie dans la partie musicale, c'était un tout autre travail. J'ai pris beaucoup plus de place, je me suis plus investie, c'est certain, et c'était logique pour moi. J'avais besoin de ça. J'ai appris à me retrouver enfin seule face à la page blanche pour me demander : "Quel est le nouveau chapitre de mon histoire ?", pour prendre des partis pris, d'être ferme. J'ai pris beaucoup de décisions sur cet album, il y a un parti pris musical, un parti pris au niveau de l'image. J'étais très ferme. J'avais des idées, je voyais des images en écrivant les textes. J'ai été au bout de chaque chose. Je ne pouvais pas être dans le tiède, j'y suis allée à fond, je pense que c'était le moment ou jamais, c'était ce qu'on attendait de moi. Ça me rend très heureuse, cet album parle pour moi, c'est une impression que je n'ai pas eue auparavant, pas comme ça. Il parle pour moi, et j'ai tellement de choses à raconter sur ce disque ! Il n'y a plus de décalage entre mon discours et la musique que je présente. C'est fabuleux d'avoir juste à expliquer un peu les chansons. Quand la musique parle pour toi et que ta meilleure carte d'identité c'est ton disque, c'est fabuleux. C'est un sentiment très fort sur ce disque.
Le 18/12/2009 par Thierry Baumann
Nolwenn Leroy est de retour dans les bacs avec son troisième et nouvel album, "Le Sheshire Cat & Moi". A cette occasion, Zikeo.com s'est entretenu avec la jeune femme.
J'ai l'impression que tu as pris le temps de la réflexion, après celui de Voulzy.
Entre le premier et le deuxième, j'avais déjà pris le temps de la réflexion, plus le temps de le faire avec Laurent, on avait pris un certain temps. J'ai fait fort sur le troisième, j'ai été atteinte de « laurentvoulzite » aiguë, le fait de prendre son temps. Pour Laurent, c'est vraiment une question d'arrangements et de réalisation. Pour moi, c'était le désir de faire le point, faire le bilan, et d'affiner. Ce deuxième album constituait une base, une vraie carte identité pour moi. Il fallait construire et affiner en prenant ce deuxième album comme base. C'est ce que j'ai essayé de faire. J'avais envie de faire cet album toute seule, de travailler en famille, comme j'ai pu le faire sur le deuxième album. Mais sur le deuxième, Laurent m'a guidé, j'ai appris à ses côtés, c'est lui qui drivait le projet. Là je dois driver le projet. Je pense que c'est ce qu'on attendait de moi sur cet album, que je drive les choses, que je sois maître de tout ce qui se passe, que j'écrive, que je compose. On attendait quelque chose de plus personnel, j'avais besoin de ça depuis un certain temps.
Quelle était l'idée ? Tu as des collaborations scandinavo-anglo-saxonnes. Tu es allé chercher là haut ?
C'est une longue histoire dans le sens où c'est vraiment un album fait de manière artisanale, avec des gens que j'ai rencontrés au fil des années, avec qui je suis devenue amie. Lorsque je les ai rencontrés, je ne pensais pas forcément qu'on allait travailler ensemble. A un moment donné, je me suis dit que si on s'était rencontré à ce moment là, c'est qu'on avait peut être quelque chose à faire ensemble. C'est la même chose pour Thomas Jacquet qui a fait la pochette, et pour toutes les personnes qui sont dans cette histoire, dans cette petite famille. J'ai vu Teitur en concert à New York il y a cinq ans, il partageait l'affiche avec Jonatha Brooke et Suzanne Vega. Je suis sortie du concert en me disant qu'il était incroyable. Quelques mois après je vois des affiches à Paris, je vais le voir à la Maroquinerie, je lui donne mon CD, on discute un peu. Je cherchais une première partie pour mon Olympia. Il accepte, et on est devenu ami. Je me suis retrouvée toute seule à la fin de la tournée, je me suis demandé par quel bout commencer, que faire. J'avais quelques textes de prêts mais j'avais besoin de quelque chose qui m'aide à démarrer. Je suis allée voir Teitur à Copenhague. Je lui ai dit ce que je voulais faire, la manière dont je voulais bosser. Je lui ai demandé s'il était prêt à m'aider. Il m'a envoyé voir Rupert Hine. Il m'a dit qu'il n'y avait aucun souci, mais que je devrais aller voir le monsieur qui l'a aidé sur son premier album. Si j'ai des doutes ou que je me pose des questions, cette personne devrait pouvoir me donner la clé pour résoudre un peu ces problèmes. Je suis allée à Los Angeles, parce que Rupert est Anglais de pure souche mais habite maintenant à Los Angeles.
Tu peux nous dire qui est Rupert Hine ?
C'est un producteur, un vieux de la vieille, qui travaillait dans les années 80 et qui a eu d'énormes succès. Il a produit de très gros albums, Tina Turner, Suzanne Vega... Il a aussi eu sa propre carrière, il a fait de très bons disques. Il a une voix incroyable qu'on reconnaît entre mille. Il a produit le premier album de Teitur, c'est pour cela qu'il m'a envoyé vers lui. Il pensait qu'il pourrait m'apporter quelque chose, me donner les clés pour résoudre mes problèmes existentiels de l'époque. Me voilà donc à Los Angeles. Après de longues heures de discussion avec Rupert, on a décidé de partir ensemble pour des séances d'écriture. Il m'a dit qu'il pensait qu'en plus d'écrire les textes, je pouvais me mettre à la musique, puisque je suis musicienne. Le violon, le piano, il m'a dit qu'il m'en pensait capable. Il m'a donné les clés, donné confiance en moi, il m'a poussé à désacraliser ce moment où je me retrouve face au piano. J'avais plus, de par ma formation classique au conservatoire, l'idée d'être devant le piano avec ma partition et de jouer quelque chose qui m'est imposé. Il y avait une vraie rigueur et j'avais du mal à envisager le moment où je me retrouverais seule face au piano, avec rien, et de laisser libre cours à mon imagination. Il m'a vraiment aidé en ça. Les séances d'écriture ont débuté à Los Angeles. J'ai bénéficié du réseau de Rupert, d'amis auteurs compositeurs, de Jonatha Brooke, qui partageait l'affiche de Teitur ce fameux jour où je les ai vus en concert à New York. Je l'adorais depuis de nombreuses années et Rupert la connaissait bien. Il l'a fait venir à LA. Michelle Featherstone, Scott Mc Furnon, Amanda Ghost... une petite famille dans ce studio maison où habite Rupert à Los Angeles, des après midi de séances d'écriture avec chacun d'entre eux. Et je me suis lancée.
D'où est venu ce chat qui fait référence à « Alice au Pays des merveilles ». C'est un disque d'atmosphère et ça a été le point de départ ? Tu l'appelles comme ça cet album.
Le Cheshire Cat est un personnage extrait du roman de Lewis Carroll, « Alice au Pays des merveilles ». J'insiste souvent sur le fait que cet album s'articule autour de ce que le Cheshire Cat symbolise, et non pas autour d'Alice au pays des merveilles. C'est cette fascination/répulsion que j'ai pour ce chat depuis tant d'années. Petite, je ne voyais pas ce qu'il y avait derrière ce roman pour enfants. Finalement, ce Cheshire Cat m'a inspiré toute cette folie douce, dont on est tous atteint. On vit dans un monde un peu fou. La folie est une notion majeure du siècle dans lequel on vit. C'est extrêmement angoissant quand on y pense. C'est une notion qui m'inspire énormément. Je trouvais que le Cheshire Cat était le parfait symbole de cette notion. Ça peut être la folie à grande échelle, la folie dont on est tous atteint. On a tous des moments de folie, où on fait des choses bizarres. Le Cheshire Cat représente aussi la schizophrénie que je pouvais ressentir au départ, quand j'avais un discours qui n'était pas en accord avec la musique que je pouvais faire. J'avais l'impression de parler d'artistes, d'influences, de ce que j'aimais et de ce que j'étais. Après j'arrivais sur scène avec une chanson qui ne me ressemblait pas trop. J'aime l'idée de ne pas être cernable, mais j'étais vraiment incernable pour certains médias et je me disais : "Comment je peux dire que j'aime ça et faire une musique totalement différente". Je l'ai un peu mal vécu au départ. Le Cheshire Cat est aussi celui qui cherche à embrouiller un peu Alice, de lui indiquer le mauvais chemin. Alice finit par trouver son chemin. Je suis un peu le côté sombre d'Alice, qui a réussi à trouver son chemin, à ne pas se faire entourlouper par le Cheshire Cat et son sourire fourbe.
Tes capacités vocales ont fait qu'on a projeté vers toi des choses qui sont plus dans l'effort et dans l'interprétation. Il a fallu que tu fasses un peu abstraction de ça pour faire ce que tu avais envie de faire ?
Je dis souvent qu'on ne m'a jamais entendue chanter autant que sur cet album. Je ne suis pas dans la puissance mais dans la présence. Chaque instrument est identifiable. J'avais envie de susurrer à l'oreille de ceux qui vont écouter cet album. C'est vraiment un album qui s'écoute, il faut entrer dans l'univers, dans l'ambiance. La première chanson extraite, Faut-il, faut-il pas ? est un lien parfait entre le deuxième et le troisième album. Je trouve qu'on ne s'imagine pas à quel point l'album est différent en écoutant seulement le single. Vocalement, il y a un vrai parti pris au niveau du son, de l'espace, du silence. J'ai eu cette impression quand on a commencé à enregistrer et à faire les arrangements. Il y a de la place, et c'est assez rare aujourd'hui. On a un peu peur des moments d'espace et de silence dans les chansons alors que c'est important, vital, et que ça apporte quelque chose aux chansons. Il y a eu un véritable travail sur la voix.
Tu as beaucoup appris sur cet album ?
J'ai pris du recul sur ma propre voix. J'ai toujours eu horreur de m'entendre, pour moi ça ne pouvait rien apporter. J'avais une sorte d'appréhension, je n'avais pas envie de réécouter mes performances. Lorsque je travaillais sur cet album, je me suis dit qu'il fallait réécouter un peu pour faire le point, le bilan d'avant. Tout ce que j'aime chez les autres, ces fêlures, ces cassures, ces moments où tu rentres en communion avec l'artiste, où tu es touché par un souffle dans la voix, tous ces moments que j'adorais chez les autres, je ne les tolérais pas chez moi. De par ma formation classique au conservatoire, tout devait toujours être carré, parfait... Je pouvais tout refaire indéfiniment. Mais ce que j'aime indéfiniment sur les disques des gens que j'aime écouter, c'est cette instantanéité, ce qui n'est pas calculé. Je ne retrouvais pas ça sur mes albums précédents. J'avais envie de ça, tout particulièrement pour cet album. D'où les trois prises de voix par chanson. C'était un énorme défi. Lorsque je suis arrivée en Suède, j'ai commencé au chauffer ma voix, à travailler... On m'a dit : "Ecoute Billie Holiday du matin au soir", pas pour essayer de chanter comme elle, ce qui est totalement impossible, mais pour essayer de saisir ce côté instantané, cette émotion, cette fêlure qui est en elle et qu'on ressent quand elle chante. En studio, elle ne faisait qu'une prise de voix, elle déballait tout. Aujourd'hui, avec tous les moyens qu'on a... Parfois c'est regrettable, parce que ce côté instantané peut se perdre alors que c'est tellement beau sur un disque. Trois prises de voix. Pour la première, tu chantes ta chanson comme tu l'as écrite. La deuxième, tu commences à être dans le vrai, tu améliores un peu ta première version. La troisième sert juste à te rendre compte que la deuxième est meilleure. La troisième est un peu trop calculée. Voilà comment on a travaillé. Au début, ça a été un choc pour moi. Mais maintenant, je ne me vois pas travailler autrement. Je n'arrive pas à comprendre. C'est comme Marie Callas, que j'ai toujours adorée. Elle n'était pas pour certains puristes la technicienne parfaite. Elle avait cette fêlure. Elle dépassait la technique, elle était à la recherche d'autre chose. Je n'ai pas voulu faire comme Billie Holiday ou la Callas, loin de là, juste de faire.
Dans les textes, tu as pu donner une petite touche surréaliste. Tu es allée plus loin. Quand on prend Textile schizophrénie, Valse au sommet, ça t'a permis d'aller plus loin dans l'écriture ?
Ça m'a permis d'aller plus loin. Chaque chanson est écrite de manière différente. Il y a des chansons plus poétiques, d'autres avec une deuxième lecture, des chansons politiques comme Valse au sommet. J'étais tellement agacée par tous ces sommets, ces fastes, tout cet argent dépensé dans les G20, les G8... Finalement, après avoir écrit cette chanson, il y a eu une polémique autour de ça. Je trouvais ça terrible de voir qu'ils ne pensent qu'à savoir qui va être la plus belle première dame alors que ce n'est pas vraiment le sujet, et de voir tout cet argent dépensé alors que des gens n'ont pas de toit en ce moment. Je trouve ça terrible, triste. D'où cette chanson, cette valse très légère, et ces paroles plus dures. Il y a aussi des chansons plus poétiques, comme Mademoiselle de la Gamelle, Amis des jours de pluie, j'ai pu me permettre plein de choses sur cet album, je me suis vraiment amusée à écrire. Ça a été très dur parce que tout l'album a été écrit en anglais, toutes les sessions d'écriture avec Teitur, Jonatha, Rupert, tout s'est fait en anglais. L'album est entièrement en anglais à la base. Puis on s'est dit que cet album n'était pas un album concept en anglais, qu'il était important de faire le lien avec le public avec des chansons françaises. Je trouve qu'il y a beaucoup de gens qui chantent extrêmement bien en anglais, comme Emilie Simon, Camille, et des gens qui le font super mal, et qui le font pour faire genre. Je n'avais pas envie de faire genre. C'est une langue importante pour moi, parce que j'ai habité aux Etats Unis. C'est une langue que je parle très régulièrement, pas autant que ma langue maternelle mais presque. Je n'avais pas envie d'arriver avec un album tout en anglais à un moment où beaucoup d'albums sortent en anglais. Je suis heureuse de pouvoir le dire aujourd'hui parce que quand j'ai commencé à écrire des chansons, je ne pouvais pas faire des adaptations de mes textes en anglais. Parfois, j'ai dû partir sur des thématiques différentes. C'était très laborieux. Je trouve que le français a vraiment apporté une « french touch » à certaines chansons, je pense notamment à Valse au sommet. La chanson française est vraiment beaucoup mieux. C'est beaucoup plus dur mais quand on y arrive on est heureux. C'est beau. Mais c'est beaucoup plus dur d'écrire en français. J'ai quand même gardé deux ou trois chansons en anglais comme You get me, parce qu'il faudrait une très longue phrase pour le traduire en français. « You get me », ça veut dire qu'on se comprend sans que j'ai besoin de dire quoique ce soit, par un regard tu saisis ce que je suis, tu me comprends. Pour le dire en français, c'est plus long. Sur certaines chansons, j'ai gardé l'anglais parce qu'elles étaient belles comme ça. Je suis vraiment heureuse d'avoir fait l'effort de faire des chansons en français.
Est-ce que tu as pensé un peu à tes fans, qui t'ont suivi au fur et à mesure? Il y a eu trois épisodes, et voici un troisième épisode plus intime. Tu as dû te projeter vers la scène. On est dans une autre atmosphère. Entre "Cassé" et ton nouvel album, comment vas-tu faire le lien ?
Comment projettes-tu les choses pour la scène qui va arriver en 2010 ? Je n'ai pas vraiment le choix, je suis obligée de passer par un réarrangement de certains titres du deuxième album. Je ne pense pas avoir de souci. Ce qui est fabuleux avec les chansons bien écrites, comme a pu le faire Laurent sur mon deuxième album, c'est que ces sont des mélodies qu'on peut arranger de toutes les manières, en blues, country, folk... C'est pour ça que je ne pense pas avoir de souci. Cela sera peut être plus dur avec le premier album, bien qu'il me tarde de faire une version inattendue de "Cassé". Je pense que c'est possible, parce que c'est aussi une mélodie forte. Il y a un vrai parti pris sur le premier album, les chansons font plus variété française. D'où l'intérêt de trouver autre chose, c'est très ludique de travailler là dessus, d'essayer de réinventer, de trouver une nouvelle vie à certaines chansons, pour qu'elles s'intègrent mieux au spectacle, et qu'elles soient plus cohérentes avec ce que je présente aujourd'hui. Ça fait vraiment partie de ce que j'aime faire lorsque je travaille sur une nouvelle tournée. Les fans ont été patients, ils m'ont attendue et je les remercie. C'est vrai qu'avec moi il faut être patient, je prends mon temps. Mais l'exécution a été rapide finalement. La préparation, définir la direction que l'on veut prendre, a été majeure et prend du temps. La voix centrale, la harpe, qui est l'instrument central de l'album, et chaque instrument autour. Je crois qu'ils ont dû être très surpris par Nolwenn Leroy, je pense qu'ils vont être très surpris sur cet album, mais je pense qu'ils s'attendaient à un moment donné à ce que j'affine. Je travaille dans cette direction. Pour revenir à la voix, je pense que ce qu'ils apprécieront, c'est la place qu'occupe la voix sur cet album. La voix est vraiment centrale et au coeur de la musique.
Qu'est-ce que tu retiens de cet album, que tu as voulu maîtriser d'un bout à l'autre ? Ça t'a révélé quelque chose à toi-même ?
Maîtrisé mais pas calculé, car fait avec des amis dans une maison studio dans une cambrousse suédoise. J'ai beaucoup appris aux côtés de Teitur, ça a été une expérience très différente de ce que j'ai pu apprendre aux côtés de Laurent. J'étais beaucoup plus investie dans la partie musicale, c'était un tout autre travail. J'ai pris beaucoup plus de place, je me suis plus investie, c'est certain, et c'était logique pour moi. J'avais besoin de ça. J'ai appris à me retrouver enfin seule face à la page blanche pour me demander : "Quel est le nouveau chapitre de mon histoire ?", pour prendre des partis pris, d'être ferme. J'ai pris beaucoup de décisions sur cet album, il y a un parti pris musical, un parti pris au niveau de l'image. J'étais très ferme. J'avais des idées, je voyais des images en écrivant les textes. J'ai été au bout de chaque chose. Je ne pouvais pas être dans le tiède, j'y suis allée à fond, je pense que c'était le moment ou jamais, c'était ce qu'on attendait de moi. Ça me rend très heureuse, cet album parle pour moi, c'est une impression que je n'ai pas eue auparavant, pas comme ça. Il parle pour moi, et j'ai tellement de choses à raconter sur ce disque ! Il n'y a plus de décalage entre mon discours et la musique que je présente. C'est fabuleux d'avoir juste à expliquer un peu les chansons. Quand la musique parle pour toi et que ta meilleure carte d'identité c'est ton disque, c'est fabuleux. C'est un sentiment très fort sur ce disque.
Le 18/12/2009 par Thierry Baumann
Admin- Administratrice
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Re: Nolwenn Leroy
Avez-vous acheté son album ? Qu'en pensez-vous ?
Moi je l'ai acheté et j'adore. je le trouve très frais c'est quelque chose de nouveau qu'elle nous offre. Bien sûr il ne faut pas l'écouter en pensant que ça va être de la pop. Car ce sont des mélodies douces... ;)
A savourer tendrement.
Moi je l'ai acheté et j'adore. je le trouve très frais c'est quelque chose de nouveau qu'elle nous offre. Bien sûr il ne faut pas l'écouter en pensant que ça va être de la pop. Car ce sont des mélodies douces... ;)
A savourer tendrement.
Renaud- Nombre de messages : 123
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Re: Nolwenn Leroy
Moi je l'ai acheté ! Le 7/12 le jour de sa sortie !
Sans avoir écoutée les extraits, je faisais parti de la Cellule psychologique "NON JE N'ÉCOUTERAIS PAS LES EXTRAITS DU NOUVEL ALBUM DE NOLWENN AVANT LA SORTIE"
A la première écoute, je savais à quoi m'attendre, malgré cela, il m'a laissé perplexe. Mais après quelques écoute on prend conscience de la superbe écriture, des mélodies magnifiques, et de la mise en valeur de la voix de Nolwenn.
Préscision, j'ai la version à 13 titres.
Sans avoir écoutée les extraits, je faisais parti de la Cellule psychologique "NON JE N'ÉCOUTERAIS PAS LES EXTRAITS DU NOUVEL ALBUM DE NOLWENN AVANT LA SORTIE"
A la première écoute, je savais à quoi m'attendre, malgré cela, il m'a laissé perplexe. Mais après quelques écoute on prend conscience de la superbe écriture, des mélodies magnifiques, et de la mise en valeur de la voix de Nolwenn.
Préscision, j'ai la version à 13 titres.
gibe2008- Nombre de messages : 516
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Date d'inscription : 17/11/2009
Nolwenn Leroy fait sa révolution
Nolwenn Leroy fait sa révolution
RENCONTRE Audacieux, à des années lumière des débuts, son nouvel album « Le Cheshire cat et moi » est une divine surprise.
PROPOS RECUEILLIS
PAR PATRICE DEMAILLY
Qu'avez-vous fait pendant les deux années qui ont précédé cet album ?
>> J'ai réfléchi à la direction musicale que je voulais prendre, à la couleur que je voulais donner à cet album. Et puis, j'ai pris le temps d'écrire.
Vous signez la totalité des textes en français...
>> J'avais déjà écrit la moitié de l'album précédent ( Histoires naturelles, ndlr), mais ce n'était pas ce qui était ressorti. On avait plutôt parlé de ma collaboration avec Laurent Voulzy.
Avez-vous conscience que votre écriture est ici plus singulière ?
>> J'avais des choses à dire. J'avais aussi beaucoup appris aux côtés de Laurent. C'était le moment pour moi de faire le grand saut et de travailler sur un disque qui soit vraiment plus personnel. Je voulais aller au bout de mes idées sans faire de compromis.
Pourquoi avez-vous choisi l'artiste féroen Teitur pour la réalisation du disque ?
>> J'étais ami avec lui depuis plusieurs années. Je suis allée le voir lorsque j'ai commencé à travailler sur l'album. J'ai demandé des conseils et comme j'aimais tellement la couleur de ses albums, je me suis dit que c'était la personne qu'il me fallait. Teitur n'avait jamais arrangé pour un autre artiste. Je pense qu'il a aimé le défi, la démarche. Je travaille seule, je n'ai pas d'agent ni de manager, je fais ma petite cuisine dans mon coin. C'est quelque chose qui lui a plu, je pense.
Comment avez-vous travaillé ensemble ?
>> Cela s'est passé de manière assez artisanale, il y a eu des séances d'écriture, de composition. Après, nous sommes allés chez Teitur aux îles Féroé pour la pré-production. On s'est enfermés ensuite dans un home studio en Suède, on vivait un peu en communauté. Les amis de Teitur venaient de Copenhague (l'arrangeur des cordes de Björk, la harpiste de Goldfrapp, ndlr) pour faire leurs parties instrumentales. Aujourd'hui, j'aurais du mal à envisager les choses autrement.
En quoi le Cheshire cat, un des personnages emblématiques d'« Alice au pays des merveilles » vous a-t-il inspiré ?
>> C'est vraiment pour la symbolique que représente ce chat dans le monde d'Alice, sa folie, sa part d'ombre. Sur cet album, il est un peu un guide spirituel. J'ai toujours eu une sorte de fascination-répulsion pour ce personnage, je ne savais pas quoi en penser. En grandissant, j'ai lu et relu Alice différemment puisque finalement, c'est tout sauf un roman pour enfant. Il y a tellement de choses cachées dedans.
Est-ce lui qui a guidé votre écriture ?
>> Je crois que cela m'a permis de parler autant de choses personnelles que de sujets qui me touchent. Bien sûr, j'évolue toujours dans ce petit monde onirique qui est le mien, toujours entre contes et légendes. Je continue à décliner cet univers. Là, on est entre Charles Dickens et Lewis Caroll.
Estimez-vous vous être mise en danger ?
>> Je ne me suis jamais sentie aussi bien parce que j'ai été sincère avec moi. Rien ne présente un risque puisque de toute manière, il n'y a plus de pression commerciale. Beaucoup de gens qui n'adhéraient pas forcément à ce que je faisais ont vraiment apprécié l'album. Ils trouvent que c'est gonflé mais qu'au moins, on ne m'accuserait pas de faire quelque chose de commercial. C'est agréable de se rendre compte qu'un disque est apprécié pour sa juste valeur et balaye les a priori.
Peut-on dire qu'on est vraiment loin du premier album ?
>> Cela faisait partie du package Star Academy.
Pour moi, c'est une autre histoire, c'est tellement loin à tous les niveaux notamment dans la manière de concevoir les choses. À l'époque, je n'avais pas le choix, j'avais cette frustration de ne pas pouvoir participer aux choses.
Estimez-vous avoir fait un grand écart d'un point de vue vocal ?
>> Lorsque techniquement on a des possibilités et qu'on peut chanter dans plein de styles différents, cela offre une liberté incroyable. Sur cet album, je n'avais plus besoin de prouver, aussi bien à moi-même qu'aux autres, que je sais faire la chanteuse. En écoutant les enregistrements précédents, on ressent une crispation. Là, je me sens libérée de pouvoir faire ce que je veux avec ma voix et de pouvoir aussi en jouer. Les chanteuses que j'aime depuis toujours, que ce soit Kate Bush ou Tori Amos, sont de véritables vocalistes.
Les chanteuses à voix sont assez mal accueillies en France...
>> Je sais, mais c'est ridicule. Être une chanteuse à voix, ce n'est pas forcément faire de la grande variété. Il y a un côté péjoratif qui est assez irritant. Le chanteur de Muse, qui est un groupe de rock, a une voix incroyable. Même chose pour Émilie Simon, qui fait de l'excellente pop-electro.
Sur cet album, vous susurrez même parfois.
>> Il n'y a aucun calcul. La voix est au coeur de ce disque. On ne m'a jamais autant entendu chanter, pas par la puissance mais par la présence. La voix est brute, il y a un côté très organique.
Êtes-vous une femme indécise, thème de la chanson « Faut-il, faut-il pas » ?
>> Je suis réellement Balance, donc je suis tiraillée, j'ai du mal à faire des choix. Cette chanson m'a été inspirée par la lecture d'un livre de Kundera qui s'appelle L'insoutenable légèreté de l'être.
RENCONTRE Audacieux, à des années lumière des débuts, son nouvel album « Le Cheshire cat et moi » est une divine surprise.
PROPOS RECUEILLIS
PAR PATRICE DEMAILLY
Qu'avez-vous fait pendant les deux années qui ont précédé cet album ?
>> J'ai réfléchi à la direction musicale que je voulais prendre, à la couleur que je voulais donner à cet album. Et puis, j'ai pris le temps d'écrire.
Vous signez la totalité des textes en français...
>> J'avais déjà écrit la moitié de l'album précédent ( Histoires naturelles, ndlr), mais ce n'était pas ce qui était ressorti. On avait plutôt parlé de ma collaboration avec Laurent Voulzy.
Avez-vous conscience que votre écriture est ici plus singulière ?
>> J'avais des choses à dire. J'avais aussi beaucoup appris aux côtés de Laurent. C'était le moment pour moi de faire le grand saut et de travailler sur un disque qui soit vraiment plus personnel. Je voulais aller au bout de mes idées sans faire de compromis.
Pourquoi avez-vous choisi l'artiste féroen Teitur pour la réalisation du disque ?
>> J'étais ami avec lui depuis plusieurs années. Je suis allée le voir lorsque j'ai commencé à travailler sur l'album. J'ai demandé des conseils et comme j'aimais tellement la couleur de ses albums, je me suis dit que c'était la personne qu'il me fallait. Teitur n'avait jamais arrangé pour un autre artiste. Je pense qu'il a aimé le défi, la démarche. Je travaille seule, je n'ai pas d'agent ni de manager, je fais ma petite cuisine dans mon coin. C'est quelque chose qui lui a plu, je pense.
Comment avez-vous travaillé ensemble ?
>> Cela s'est passé de manière assez artisanale, il y a eu des séances d'écriture, de composition. Après, nous sommes allés chez Teitur aux îles Féroé pour la pré-production. On s'est enfermés ensuite dans un home studio en Suède, on vivait un peu en communauté. Les amis de Teitur venaient de Copenhague (l'arrangeur des cordes de Björk, la harpiste de Goldfrapp, ndlr) pour faire leurs parties instrumentales. Aujourd'hui, j'aurais du mal à envisager les choses autrement.
En quoi le Cheshire cat, un des personnages emblématiques d'« Alice au pays des merveilles » vous a-t-il inspiré ?
>> C'est vraiment pour la symbolique que représente ce chat dans le monde d'Alice, sa folie, sa part d'ombre. Sur cet album, il est un peu un guide spirituel. J'ai toujours eu une sorte de fascination-répulsion pour ce personnage, je ne savais pas quoi en penser. En grandissant, j'ai lu et relu Alice différemment puisque finalement, c'est tout sauf un roman pour enfant. Il y a tellement de choses cachées dedans.
Est-ce lui qui a guidé votre écriture ?
>> Je crois que cela m'a permis de parler autant de choses personnelles que de sujets qui me touchent. Bien sûr, j'évolue toujours dans ce petit monde onirique qui est le mien, toujours entre contes et légendes. Je continue à décliner cet univers. Là, on est entre Charles Dickens et Lewis Caroll.
Estimez-vous vous être mise en danger ?
>> Je ne me suis jamais sentie aussi bien parce que j'ai été sincère avec moi. Rien ne présente un risque puisque de toute manière, il n'y a plus de pression commerciale. Beaucoup de gens qui n'adhéraient pas forcément à ce que je faisais ont vraiment apprécié l'album. Ils trouvent que c'est gonflé mais qu'au moins, on ne m'accuserait pas de faire quelque chose de commercial. C'est agréable de se rendre compte qu'un disque est apprécié pour sa juste valeur et balaye les a priori.
Peut-on dire qu'on est vraiment loin du premier album ?
>> Cela faisait partie du package Star Academy.
Pour moi, c'est une autre histoire, c'est tellement loin à tous les niveaux notamment dans la manière de concevoir les choses. À l'époque, je n'avais pas le choix, j'avais cette frustration de ne pas pouvoir participer aux choses.
Estimez-vous avoir fait un grand écart d'un point de vue vocal ?
>> Lorsque techniquement on a des possibilités et qu'on peut chanter dans plein de styles différents, cela offre une liberté incroyable. Sur cet album, je n'avais plus besoin de prouver, aussi bien à moi-même qu'aux autres, que je sais faire la chanteuse. En écoutant les enregistrements précédents, on ressent une crispation. Là, je me sens libérée de pouvoir faire ce que je veux avec ma voix et de pouvoir aussi en jouer. Les chanteuses que j'aime depuis toujours, que ce soit Kate Bush ou Tori Amos, sont de véritables vocalistes.
Les chanteuses à voix sont assez mal accueillies en France...
>> Je sais, mais c'est ridicule. Être une chanteuse à voix, ce n'est pas forcément faire de la grande variété. Il y a un côté péjoratif qui est assez irritant. Le chanteur de Muse, qui est un groupe de rock, a une voix incroyable. Même chose pour Émilie Simon, qui fait de l'excellente pop-electro.
Sur cet album, vous susurrez même parfois.
>> Il n'y a aucun calcul. La voix est au coeur de ce disque. On ne m'a jamais autant entendu chanter, pas par la puissance mais par la présence. La voix est brute, il y a un côté très organique.
Êtes-vous une femme indécise, thème de la chanson « Faut-il, faut-il pas » ?
>> Je suis réellement Balance, donc je suis tiraillée, j'ai du mal à faire des choix. Cette chanson m'a été inspirée par la lecture d'un livre de Kundera qui s'appelle L'insoutenable légèreté de l'être.
Dernière édition par Admin le Ven 16 Déc 2011 - 3:17, édité 1 fois
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Nolwenn Leroy "Que font-ils le dimanche ?" 20 décembre 2009
"Que font-ils le dimanche ?"
accueille Nolwenn Leroy
Bernard Poirette pose une question très personnelle à ses invités : que font-ils le dimanche ? Plutôt couette, marché ou sport ? Ce dimanche, c'est la chanteuse Nolwenn Leroy.
La chronique du 20 décembre 2009
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Nolwenn Leroy:interview Teemix
La jolie Nolwenn Leroy est enfin de retour après plus de deux ans d'absence. Le temps de se poser, de tomber amoureuse (elle sort avec le tennisman Arnaud Clément), de se trouver...
Elle revient avec un troisième album, sans doute le plus personnel : Le Cheshire Cat et moi est un recueil surprenant de chansons intimistes et épurées qui servent d'écrin à la belle voix de Nolwenn, plus douce que jamais.
Nous avons rencontré la belle brune dans un grand hôtel parisien pour une interview confessions. "Nol" s'est livrée à Teemix avec humour et sincérité...
http://teemix.aufeminin.com/mag/musique/d10967.html
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nolwenn Leropy FETE DE LA CHANSON FRANCAISE enregistrée à l'OLYMPIA
Le 20 Janvier 2010 aura lieu la 6ème édition de LA FETE DE LA CHANSON FRANCAISE enregistrée à l'OLYMPIA avec des artistes prestigieux :
Pascal Obispo, Florent Pagny, Lara Fabian, Gregoire, Renan Luce, Calogero, Helene Segara, Olivia Ruiz, Roch Voisine, Maurane, La troupe Mozart, Johnny Hallyday, Natacha st Pier, Nolwenn Leroy, et tant d'autres...
OUVERTURE DES RESERVATIONS LE 6 JANVIER 2010
http://www.emissions-tv.com
Pascal Obispo, Florent Pagny, Lara Fabian, Gregoire, Renan Luce, Calogero, Helene Segara, Olivia Ruiz, Roch Voisine, Maurane, La troupe Mozart, Johnny Hallyday, Natacha st Pier, Nolwenn Leroy, et tant d'autres...
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Nolwenn Leroy s'affranchit de la Star Ac
Nolwenn Leroy
s'affranchit de la Star Ac
Cela faisait près de deux ans qu'on ne l'avait pas vu. Pour certain ce n'était pas plus mal… pour d'autres il y avait un manque. Il est vrai que Nolwenn Leroy, lauréate de la Star Académy 2, a du d'abord se défaire d'une étiquette pas toujours évidente, celle de la téléréalité. Son nouvel album, sorti le 7 décembre, en surprendra plus d'un. On est en effet assez loin de son premier disque formaté Star Ac et conçu avec Pascal Obispo, Lara Fabian et autre Lionel Florence. Cette fois, la chanteuse revient avec un ouvrage plus acoustique, composé de 14 chansons dont 11 titres écrits par elle-même et trois chantés en Anglais. Enregistré entre les Iles Féroé, la Suède et la France, on y trouve une ambiance feutrée, plus épurée dans les arrangements dans une ambiance pop folk que l'on peut comparer, toutes proportions gardées, à Suzanne Vega, Sia Furler…
« Le Cheshire Cat et moi », nom de l'album, est une référence à ce chat au large sourire créé par Lewis Carroll dans Alice au Pays des Merveilles. Un chat qui a toujours fasciné la chanteuse et quelle présente sur un plateau sur la couverture de son album. « Je trouve qu'il représente cette folie, cette sorte de schizophrénie douce, ce que j'ai pu ressentir pendant des années », explique-t-elle dans ces interviews. « Le fait qu'il y ait un décalage entre le discours et la musique que je pouvais représenter, le présenter aujourd'hui sur un plateau d'argent, cela veut dire que j'ai réussi à vaincre cette part d'ombre en moi qu'est le Cheschire Cat… »
Dans cet album, Nolwenn Leroy utilise sa voix comme jamais auparavant. Malicieuse, elle laisse sa voix jouer sur l'air, frotter par instants, subir des cassures, connaître des attaques ou des finales imparfaites. Un album déroutant pour les adeptes de la Star Ac mais sans doute le plus personnel et le plus accompli professionnellement.
« Le Cheshire Cat et moi », de Nolwenn Leroy. Mercury / Universal.
s'affranchit de la Star Ac
Cela faisait près de deux ans qu'on ne l'avait pas vu. Pour certain ce n'était pas plus mal… pour d'autres il y avait un manque. Il est vrai que Nolwenn Leroy, lauréate de la Star Académy 2, a du d'abord se défaire d'une étiquette pas toujours évidente, celle de la téléréalité. Son nouvel album, sorti le 7 décembre, en surprendra plus d'un. On est en effet assez loin de son premier disque formaté Star Ac et conçu avec Pascal Obispo, Lara Fabian et autre Lionel Florence. Cette fois, la chanteuse revient avec un ouvrage plus acoustique, composé de 14 chansons dont 11 titres écrits par elle-même et trois chantés en Anglais. Enregistré entre les Iles Féroé, la Suède et la France, on y trouve une ambiance feutrée, plus épurée dans les arrangements dans une ambiance pop folk que l'on peut comparer, toutes proportions gardées, à Suzanne Vega, Sia Furler…
« Le Cheshire Cat et moi », nom de l'album, est une référence à ce chat au large sourire créé par Lewis Carroll dans Alice au Pays des Merveilles. Un chat qui a toujours fasciné la chanteuse et quelle présente sur un plateau sur la couverture de son album. « Je trouve qu'il représente cette folie, cette sorte de schizophrénie douce, ce que j'ai pu ressentir pendant des années », explique-t-elle dans ces interviews. « Le fait qu'il y ait un décalage entre le discours et la musique que je pouvais représenter, le présenter aujourd'hui sur un plateau d'argent, cela veut dire que j'ai réussi à vaincre cette part d'ombre en moi qu'est le Cheschire Cat… »
Dans cet album, Nolwenn Leroy utilise sa voix comme jamais auparavant. Malicieuse, elle laisse sa voix jouer sur l'air, frotter par instants, subir des cassures, connaître des attaques ou des finales imparfaites. Un album déroutant pour les adeptes de la Star Ac mais sans doute le plus personnel et le plus accompli professionnellement.
« Le Cheshire Cat et moi », de Nolwenn Leroy. Mercury / Universal.
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Nolwenn donne sa langue au chat
Nolwenn donne sa langue au chat.
Nolwenn Leroy revient avec un troisième opus baptisé “Le Cheshire Cat et Moi”. Un album qui a tout pour vous mettre de bon poil.
FRANCESCA CASERI
Pourquoi le choix de cet univers inspiré de Lewis Carroll ?
Lorsque j’ai commencé à écrire les chansons de cet album, ces images se sont imposées à moi. On n’est pas loin de l’univers du disque précédent, mais le point de vue est différent. L’Angleterre victorienne, Lewis Carroll aussi. Tout ce qui, moi, me fascine et me fait rêver depuis toujours.
Un univers plus qu’étrange, que vous n’avez pas craint d’aborder de plain-pied.
C’est vrai qu’il y a un parti pris très fort au niveau de l’image, de l’univers que je décline. J’ai toujours eu comme une sorte de fascination/répulsion pour ce personnage du Cheshire Cat. C’est un peu le vilain de l’histoire mais, au final, c’est aussi grâce à lui qu’Alice finit par retrouver son chemin. Je me suis vue comme une Alice un peu “dark”, qui aurait réussi à ne pas se laisser embrouiller par les belles paroles du Cheshire Cat. Je pense avoir pris le bon chemin.
Pourquoi ce choix d’intégrer à l’album plusieurs titres en anglais ?
À l’origine, c’est l’album tout entier qui avait été écrit en anglais. À un moment donné, je me suis retrouvée avec toutes ces chansons en anglais, à me demander si c’est vraiment de ça dont j’avais besoin ! Je n’avais pas envie que ça passe pour une démonstration du genre “regardez comme je maîtrise”. Du coup, j’ai été obligée d’adapter mes propres chansons. Avec le recul, je suis contente d’en être passée par là. Le français a apporté comme un supplément de délicatesse aux chansons. Si quelques titres sont restés en anglais, c’est tout simplement parce que, avec ceux-là, ça n’a pas fonctionné.
Dans “Mademoiselle de la Gamelle”, vous décrivez une jeune femme tiraillée “entre la glaise et le ciel” ? C’est vous ?
J’ai toujours été funambule. Je sais ce que je ne veux pas, mais pas toujours ce que je veux. Ces dernières années, ma vie a été faite de contraintes. Là encore, j’étais tiraillée entre ce bonheur presque ultime de pouvoir enregistrer un disque et la frustration de ne pas m’impliquer davantage dans ce projet. Par ailleurs, c’est comme ça que je fonctionne. Je suis quelqu’un qui passe sans cesse du rire aux larmes.
Comme vos chansons qui oscillent entre gravité et légèreté ?
J’aime les mélodies guillerettes avec un texte un peu cruel. J’adore ce décalage, dans un sens ou dans l’autre. On peut dire n’importe quoi si on le dit sur une mélodie plus légère. C’est pour ça que la harpe est l’instrument central de cet album. La voix se fait cristalline, toute proche du point de rupture.
À propos de votre voix, vous semblez avoir enfin pris le pas sur votre réputation de chanteuse “à voix”.
Il fallait que je puisse prendre du recul, que j’apprenne à m’écouter. Toutes les artistes que j’aime sont des chanteuses à voix, mais qui ont réussi à dépasser ça. J’ai réalisé que ce que j’aimais chez elles, c’était plus souvent une fêlure indicible, un souffle, que la performance vocale proprement dite. Une imperfection que je n’arrivais pas à tolérer chez moi. Ça me vient de ma formation classique. Tout devait toujours être cordeau, avec rien qui ne dépasse. J’ai appris à m’écouter et, surtout, à me réécouter. Jusqu’à ce que, à un moment donné, me vienne la volonté de saisir comme un instantané de voix, de l’émotion pure. En ce qui concerne les chansons de l’album, on n’a jamais fait plus de trois prises. Une première, où je chante la chanson comme je l’avais imaginée. Une deuxième pour laisser filtrer l’émotion, puis une troisième où la technique prend le dessus. Souvent, cette dernière ne sert qu’à prouver que la seconde était la meilleure.
Vous aviez envie qu’on vous écoute autrement ?
J’ai appris à me faire confiance et à oser la spontanéité. On a parfois l’impression que je susurre à l’oreille de celui qui écoute l’album et c’est précisément l’effet recherché. Je voulais que la voix soit au cœur de la musique. Je voulais aussi laisser de la place aux silences, aux respirations. C’est très important sur l’album.
Vous imaginez que vos fans pourraient être déroutés par ce nouvel album ?
Aujourd’hui, on me dit : « C’est la nouvelle Nolwenn. » Ou : « Vous vous êtes réinventée. » C’est un cheminement. C’est quelque chose qui aurait dû être là plus tôt. C’est vrai que je me suis parfois engagé dans des aventures dont je savais, dès le début, qu’elles ne me convenaient pas. C’est pour ça qu’il y a eu un si long break entre mes albums. Je m’étais rendu compte que je ne pouvais pas continuer à me mentir. Je me suis dit que le meilleur album que je pouvais faire, c’était celui que moi seule pouvais imaginer.
Nolwenn Leroy revient avec un troisième opus baptisé “Le Cheshire Cat et Moi”. Un album qui a tout pour vous mettre de bon poil.
FRANCESCA CASERI
Pourquoi le choix de cet univers inspiré de Lewis Carroll ?
Lorsque j’ai commencé à écrire les chansons de cet album, ces images se sont imposées à moi. On n’est pas loin de l’univers du disque précédent, mais le point de vue est différent. L’Angleterre victorienne, Lewis Carroll aussi. Tout ce qui, moi, me fascine et me fait rêver depuis toujours.
Un univers plus qu’étrange, que vous n’avez pas craint d’aborder de plain-pied.
C’est vrai qu’il y a un parti pris très fort au niveau de l’image, de l’univers que je décline. J’ai toujours eu comme une sorte de fascination/répulsion pour ce personnage du Cheshire Cat. C’est un peu le vilain de l’histoire mais, au final, c’est aussi grâce à lui qu’Alice finit par retrouver son chemin. Je me suis vue comme une Alice un peu “dark”, qui aurait réussi à ne pas se laisser embrouiller par les belles paroles du Cheshire Cat. Je pense avoir pris le bon chemin.
Pourquoi ce choix d’intégrer à l’album plusieurs titres en anglais ?
À l’origine, c’est l’album tout entier qui avait été écrit en anglais. À un moment donné, je me suis retrouvée avec toutes ces chansons en anglais, à me demander si c’est vraiment de ça dont j’avais besoin ! Je n’avais pas envie que ça passe pour une démonstration du genre “regardez comme je maîtrise”. Du coup, j’ai été obligée d’adapter mes propres chansons. Avec le recul, je suis contente d’en être passée par là. Le français a apporté comme un supplément de délicatesse aux chansons. Si quelques titres sont restés en anglais, c’est tout simplement parce que, avec ceux-là, ça n’a pas fonctionné.
Dans “Mademoiselle de la Gamelle”, vous décrivez une jeune femme tiraillée “entre la glaise et le ciel” ? C’est vous ?
J’ai toujours été funambule. Je sais ce que je ne veux pas, mais pas toujours ce que je veux. Ces dernières années, ma vie a été faite de contraintes. Là encore, j’étais tiraillée entre ce bonheur presque ultime de pouvoir enregistrer un disque et la frustration de ne pas m’impliquer davantage dans ce projet. Par ailleurs, c’est comme ça que je fonctionne. Je suis quelqu’un qui passe sans cesse du rire aux larmes.
Comme vos chansons qui oscillent entre gravité et légèreté ?
J’aime les mélodies guillerettes avec un texte un peu cruel. J’adore ce décalage, dans un sens ou dans l’autre. On peut dire n’importe quoi si on le dit sur une mélodie plus légère. C’est pour ça que la harpe est l’instrument central de cet album. La voix se fait cristalline, toute proche du point de rupture.
À propos de votre voix, vous semblez avoir enfin pris le pas sur votre réputation de chanteuse “à voix”.
Il fallait que je puisse prendre du recul, que j’apprenne à m’écouter. Toutes les artistes que j’aime sont des chanteuses à voix, mais qui ont réussi à dépasser ça. J’ai réalisé que ce que j’aimais chez elles, c’était plus souvent une fêlure indicible, un souffle, que la performance vocale proprement dite. Une imperfection que je n’arrivais pas à tolérer chez moi. Ça me vient de ma formation classique. Tout devait toujours être cordeau, avec rien qui ne dépasse. J’ai appris à m’écouter et, surtout, à me réécouter. Jusqu’à ce que, à un moment donné, me vienne la volonté de saisir comme un instantané de voix, de l’émotion pure. En ce qui concerne les chansons de l’album, on n’a jamais fait plus de trois prises. Une première, où je chante la chanson comme je l’avais imaginée. Une deuxième pour laisser filtrer l’émotion, puis une troisième où la technique prend le dessus. Souvent, cette dernière ne sert qu’à prouver que la seconde était la meilleure.
Vous aviez envie qu’on vous écoute autrement ?
J’ai appris à me faire confiance et à oser la spontanéité. On a parfois l’impression que je susurre à l’oreille de celui qui écoute l’album et c’est précisément l’effet recherché. Je voulais que la voix soit au cœur de la musique. Je voulais aussi laisser de la place aux silences, aux respirations. C’est très important sur l’album.
Vous imaginez que vos fans pourraient être déroutés par ce nouvel album ?
Aujourd’hui, on me dit : « C’est la nouvelle Nolwenn. » Ou : « Vous vous êtes réinventée. » C’est un cheminement. C’est quelque chose qui aurait dû être là plus tôt. C’est vrai que je me suis parfois engagé dans des aventures dont je savais, dès le début, qu’elles ne me convenaient pas. C’est pour ça qu’il y a eu un si long break entre mes albums. Je m’étais rendu compte que je ne pouvais pas continuer à me mentir. Je me suis dit que le meilleur album que je pouvais faire, c’était celui que moi seule pouvais imaginer.
Dernière édition par Admin le Ven 16 Déc 2011 - 3:18, édité 1 fois
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Nolwenn Leroy, de la gravité à la légèreté
Nolwenn Leroy, de la gravité à la légèreté
La fin d'année 2009 a ramené les grands yeux et la jolie voix de Nolwenn Leroy sur le devant de la scène. L'ex-Staracadémicienne
continue a avancer sur le chemin déjà emprunté avec son deuxième disque, pour lequel elle avait collaboré avec Laurent Voulzy. Il lui avait appris la légereté et la douceur. Elle a retenu la leçon pour son troisième opus, l'étonnant et délicat Le Cheshire Cat et moi (annoncé par le single Faut-il, faut-il pas?)
Travaillé dans l'intimité et en famille, comme elle aime le rappeler, avec l'aide de Teitur, musicien des îles Féroé, ce disque est celui dont Nolwenn rêvait depuis longtemps. C'est avec une fierté tranquille que la chanteuse est venue nous en parler.
Comme les artistes aiment le dire, le dernier disque proposé est souvent le plus personnel. C'est votre cas?
De part mon implication, oui. C'est ce qu'on attendait de moi à ce moment de ma carrière, après ce premier album qui faisait partie du package Star Academy et le deuxième qui m'a permis d'apprendre auprès de Laurent Voulzy, où j'avais le rôle de "muse". Je n'aurais pas pu faire ce troisième disque sans avoir appris à ses côtés. Ca m'a donné confiance pour faire les choses seule. J'ai mis un certain temps à le faire mais il est plus personnel.
Que vous dites-vous justement quand vous l'écoutez, ce premier disque?
Je le réécoute en souriant. J'avais l'impression que j'étais beaucoup plus grave à l'époque, que c'était quelque chose d'hyper dramatique. Alors que j'étais bien plus jeune et qu'il y aurait dû avoir une certaine légéreté et quelque chose de plus naïf. C'est étrange. On ressent que j'avais peur et que j'étais hyper concentrée. Ca représentait tellement pour moi ce premier album... On sent une certaine crispation. C'est un album que je n'ai pas construit, qui était déjà là. On m'a demandé de chanter ces chansons. J'étais partagée entre le bonheur d'avoir gagné cette émission, l'opportunité de pouvoir enregistrer ce premier disque et la frustration de ne pas pouvoir m'y investir plus. Je n'ai pas pu choisir mes chansons et cela allait à l'encontre de toutes mes convictions en musique. C'est un peu paradoxal. C'était un bonheur incroyable et une frustration énorme.
Le disque a mis trois ans à se faire mais vous avez enregistré les voix en trois jours, paraît-il...
Oui. Ce disque a été construit autour de la voix. Finalement, on ne m'a jamais autant entendu chanter, pas par la puissance mais par la présence. J'ai travaillé sur ma manière de chanter. Il n'y a eu que trois prises pour chaque chanson. Ce qui était très différent de ma manière de fonctionner habituelle. Aujourd'hui, on a la possibilité de recommencer encore et encore jusqu'à la perfection. Mais je me suis rendue compte que ce que j'aime chez les artistes c'est ce petit souffle brisé, cette fêlure... Je n'arrivais pas à tolérer ça chez moi avant, peut-être parce que j'ai fait le conservatoire? Avant de partir en studio, Teitur m'a conseillée d'écouter Billie Holiday, afin que je comprenne deux, trois trucs. Et effectivement... A l'époque, ils n'avaient droit qu'à une prise, du coup toutes les imperfections qui font la beauté de l'enregistrement sont là. On a travaillé comme ça: une première prise, une deuxième qui est mieux, et une troisième qui est déjà trop travaillée et qui permet de se rendre compte que la deuxième est celle qu'il faut garder.
Il y a quelques titres en anglais sur ce disque. Ca ne vous a pas donné envie de faire plus?
L'album a été écrit en anglais. Ca a été une frustration au départ. Le concept de l'album n'était pas parti pour être anglais. Puis la maison de disque m'a demandée si j'étais sûre de vouloir chanter en anglais. Il y a tellement d'artistes qui le font. Certains très bien comme Emilie Simon, Camille, Keren Ann, pour qui c'est naturel. Et d'autres, très mal, où ça fait juste "genre". Moi, je ne voulais pas faire "genre", parce que l'anglais c'est ma deuxième nature, je la parle tous les jours. Je ne voulais pas que ça a l'air d'être: j'ai fait ça parce que c'était la mode. Je me suis dit que ça valait peut-être le coup de travailler sur des textes en français. Donc ça a pris du temps. J'ai dû repartir sur de nouveaux textes, d'autres thématiques, parce que les
traductions littérales n'étaient pas toujours possible. Je pensais que je n'y arriverais jamais. Aujourd'hui, je suis contente parce que sur certains titres, le français a apporté un truc en plus.
Laurent Voulzy a écouté votre disque?
Laurent a écouté les maquettes. J'étais anxieuse. Son avis est très important pour moi. Et puis je voulais aussi que ça soit cohérent par rapport au deuxième album. Parce que le disque que j'ai fait avec Laurent m'a permis de reconstruire les fondations et de faire celui-ci, d'affiner. C'est ce que j'essaie de faire petit à petit: affiner. Je voulais savoir s'il ressentait ça. Il était content. Il m'a dit: qu'est-ce que tu chantes bien sur ce disque. Il a eu une réaction très positive sur les voix. C'est ce que j'espérais.
Vous ditez que vous étiez beaucoup plus grave avant. Musicalement, mais même en interview, vous étiez plus fermée...
Oui. J'avais peur. C'est violent et déstabilisant cette machine infernale dans laquelle on passe. J'étais en fac de droit, je n'étais pas préparée à ça. C'était un rouleau compresseur énorme. Je pense qu'à un moment, on se perd un peu. Tout cet intérêt soudain était stressant, on m'a toujours dit qu'il fallait que je me méfie, du coup j'étais toujours dans la retenue. Maintenant, j'ai mon album qui parle pour moi. Avant je devais me justifier, parler de mes influences. Avec le recul, ça devait paraître bizarre pour les journalistes de m'entendre parler de ce que j'aimais et puis d'écouter mon disque. Il y avait un réel décalage. Aujourd'hui, sur cet album, c'est un soulagement de ne pas à avoir à tout sous-titrer. Le disque parle pour moi. C'est un sentiment très agréable.
Le fait d'être tombée amoureuse (du joueur de tennis français, Arnaud Clément, NldR) vous aide aussi à vous sentir plus détendue, je suppose...
L'un ne va pas sans l'autre. Il y a une vraie chaleur, nostalgie et mélancolie dans ce disque mais il y a quelque chose de lumineux. Je suis plus relax. Et c'est sûr que c'est aussi parce que je suis heureuse dans ma vie privée et que cela m'a permis d'aller dans la bonne direction.
Déborah Laurent
La fin d'année 2009 a ramené les grands yeux et la jolie voix de Nolwenn Leroy sur le devant de la scène. L'ex-Staracadémicienne
continue a avancer sur le chemin déjà emprunté avec son deuxième disque, pour lequel elle avait collaboré avec Laurent Voulzy. Il lui avait appris la légereté et la douceur. Elle a retenu la leçon pour son troisième opus, l'étonnant et délicat Le Cheshire Cat et moi (annoncé par le single Faut-il, faut-il pas?)
Travaillé dans l'intimité et en famille, comme elle aime le rappeler, avec l'aide de Teitur, musicien des îles Féroé, ce disque est celui dont Nolwenn rêvait depuis longtemps. C'est avec une fierté tranquille que la chanteuse est venue nous en parler.
Comme les artistes aiment le dire, le dernier disque proposé est souvent le plus personnel. C'est votre cas?
De part mon implication, oui. C'est ce qu'on attendait de moi à ce moment de ma carrière, après ce premier album qui faisait partie du package Star Academy et le deuxième qui m'a permis d'apprendre auprès de Laurent Voulzy, où j'avais le rôle de "muse". Je n'aurais pas pu faire ce troisième disque sans avoir appris à ses côtés. Ca m'a donné confiance pour faire les choses seule. J'ai mis un certain temps à le faire mais il est plus personnel.
Que vous dites-vous justement quand vous l'écoutez, ce premier disque?
Je le réécoute en souriant. J'avais l'impression que j'étais beaucoup plus grave à l'époque, que c'était quelque chose d'hyper dramatique. Alors que j'étais bien plus jeune et qu'il y aurait dû avoir une certaine légéreté et quelque chose de plus naïf. C'est étrange. On ressent que j'avais peur et que j'étais hyper concentrée. Ca représentait tellement pour moi ce premier album... On sent une certaine crispation. C'est un album que je n'ai pas construit, qui était déjà là. On m'a demandé de chanter ces chansons. J'étais partagée entre le bonheur d'avoir gagné cette émission, l'opportunité de pouvoir enregistrer ce premier disque et la frustration de ne pas pouvoir m'y investir plus. Je n'ai pas pu choisir mes chansons et cela allait à l'encontre de toutes mes convictions en musique. C'est un peu paradoxal. C'était un bonheur incroyable et une frustration énorme.
Le disque a mis trois ans à se faire mais vous avez enregistré les voix en trois jours, paraît-il...
Oui. Ce disque a été construit autour de la voix. Finalement, on ne m'a jamais autant entendu chanter, pas par la puissance mais par la présence. J'ai travaillé sur ma manière de chanter. Il n'y a eu que trois prises pour chaque chanson. Ce qui était très différent de ma manière de fonctionner habituelle. Aujourd'hui, on a la possibilité de recommencer encore et encore jusqu'à la perfection. Mais je me suis rendue compte que ce que j'aime chez les artistes c'est ce petit souffle brisé, cette fêlure... Je n'arrivais pas à tolérer ça chez moi avant, peut-être parce que j'ai fait le conservatoire? Avant de partir en studio, Teitur m'a conseillée d'écouter Billie Holiday, afin que je comprenne deux, trois trucs. Et effectivement... A l'époque, ils n'avaient droit qu'à une prise, du coup toutes les imperfections qui font la beauté de l'enregistrement sont là. On a travaillé comme ça: une première prise, une deuxième qui est mieux, et une troisième qui est déjà trop travaillée et qui permet de se rendre compte que la deuxième est celle qu'il faut garder.
Il y a quelques titres en anglais sur ce disque. Ca ne vous a pas donné envie de faire plus?
L'album a été écrit en anglais. Ca a été une frustration au départ. Le concept de l'album n'était pas parti pour être anglais. Puis la maison de disque m'a demandée si j'étais sûre de vouloir chanter en anglais. Il y a tellement d'artistes qui le font. Certains très bien comme Emilie Simon, Camille, Keren Ann, pour qui c'est naturel. Et d'autres, très mal, où ça fait juste "genre". Moi, je ne voulais pas faire "genre", parce que l'anglais c'est ma deuxième nature, je la parle tous les jours. Je ne voulais pas que ça a l'air d'être: j'ai fait ça parce que c'était la mode. Je me suis dit que ça valait peut-être le coup de travailler sur des textes en français. Donc ça a pris du temps. J'ai dû repartir sur de nouveaux textes, d'autres thématiques, parce que les
traductions littérales n'étaient pas toujours possible. Je pensais que je n'y arriverais jamais. Aujourd'hui, je suis contente parce que sur certains titres, le français a apporté un truc en plus.
Laurent Voulzy a écouté votre disque?
Laurent a écouté les maquettes. J'étais anxieuse. Son avis est très important pour moi. Et puis je voulais aussi que ça soit cohérent par rapport au deuxième album. Parce que le disque que j'ai fait avec Laurent m'a permis de reconstruire les fondations et de faire celui-ci, d'affiner. C'est ce que j'essaie de faire petit à petit: affiner. Je voulais savoir s'il ressentait ça. Il était content. Il m'a dit: qu'est-ce que tu chantes bien sur ce disque. Il a eu une réaction très positive sur les voix. C'est ce que j'espérais.
Vous ditez que vous étiez beaucoup plus grave avant. Musicalement, mais même en interview, vous étiez plus fermée...
Oui. J'avais peur. C'est violent et déstabilisant cette machine infernale dans laquelle on passe. J'étais en fac de droit, je n'étais pas préparée à ça. C'était un rouleau compresseur énorme. Je pense qu'à un moment, on se perd un peu. Tout cet intérêt soudain était stressant, on m'a toujours dit qu'il fallait que je me méfie, du coup j'étais toujours dans la retenue. Maintenant, j'ai mon album qui parle pour moi. Avant je devais me justifier, parler de mes influences. Avec le recul, ça devait paraître bizarre pour les journalistes de m'entendre parler de ce que j'aimais et puis d'écouter mon disque. Il y avait un réel décalage. Aujourd'hui, sur cet album, c'est un soulagement de ne pas à avoir à tout sous-titrer. Le disque parle pour moi. C'est un sentiment très agréable.
Le fait d'être tombée amoureuse (du joueur de tennis français, Arnaud Clément, NldR) vous aide aussi à vous sentir plus détendue, je suppose...
L'un ne va pas sans l'autre. Il y a une vraie chaleur, nostalgie et mélancolie dans ce disque mais il y a quelque chose de lumineux. Je suis plus relax. Et c'est sûr que c'est aussi parce que je suis heureuse dans ma vie privée et que cela m'a permis d'aller dans la bonne direction.
Déborah Laurent
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Nolwenn Leroy a choisi la bonne direction
Nolwenn Leroy a choisi la bonne direction
C'est sur le site 7 sur 7 que Nolwenn Leroy, l'ancienne lauréate de la Star Ac, s'est confiée en toute sincérité sur la sortie-promo de son dernier bébé musical Le Cheshire Cat et moi porté par le morceau Faut-il, faut-il pas ?.
Mais que pense réellement la chanteuse de son dernier album ? "J'ai mis un certain temps à le faire mais il est plus personnel" raconte-t-elle avant de revenir sur son premier CD : "le réécoute en souriant [...] On ressent que j'avais peur et que j'étais hyper concentrée. Ca représentait tellement pour moi ce premier album... On sent une certaine crispation. C'est un album que je n'ai pas construit, qui était déjà là".
Elle explique que l'avis du chanteur Laurent Voulzy a été primordial : "Son avis est très important pour moi. Et puis je voulais aussi que ça soit cohérent par rapport au deuxième album. Parce que le disque que j'ai fait avec Laurent m'a permis de reconstruire les fondations et de faire celui-ci, d'affiner"
Et son histoire d'amour avec le sportif Arnaud Clément, ça en est où ? Elle conclut de la plus jolie des manières : "C'est aussi parce que je suis heureuse dans ma vie privée et que cela m'a permis d'aller dans la bonne direction". Tout est dit !
C'est sur le site 7 sur 7 que Nolwenn Leroy, l'ancienne lauréate de la Star Ac, s'est confiée en toute sincérité sur la sortie-promo de son dernier bébé musical Le Cheshire Cat et moi porté par le morceau Faut-il, faut-il pas ?.
Mais que pense réellement la chanteuse de son dernier album ? "J'ai mis un certain temps à le faire mais il est plus personnel" raconte-t-elle avant de revenir sur son premier CD : "le réécoute en souriant [...] On ressent que j'avais peur et que j'étais hyper concentrée. Ca représentait tellement pour moi ce premier album... On sent une certaine crispation. C'est un album que je n'ai pas construit, qui était déjà là".
Elle explique que l'avis du chanteur Laurent Voulzy a été primordial : "Son avis est très important pour moi. Et puis je voulais aussi que ça soit cohérent par rapport au deuxième album. Parce que le disque que j'ai fait avec Laurent m'a permis de reconstruire les fondations et de faire celui-ci, d'affiner"
Et son histoire d'amour avec le sportif Arnaud Clément, ça en est où ? Elle conclut de la plus jolie des manières : "C'est aussi parce que je suis heureuse dans ma vie privée et que cela m'a permis d'aller dans la bonne direction". Tout est dit !
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Nolwenn Leroy a attrapé le Cheshire Cat
Nolwenn Leroy a attrapé le Cheshire Cat
C'est une nouvelle Nolwenn Leroy qui débarque fièrement avec Le Cheshire Cat et moi, un album intimiste, plein de fragilité mais dans lequel, bizarrement, la demoiselle nous parait plus forte que jamais. Il lui aura fallu quatre ans pour mener à bien ce projet : écriture, composition, réalisation, tout a été pensé dans le moindre détail. Nolwenn crée une sacrée surprise avec ce nouvel opus où sa voix envoûtante nous balade dans un monde à la limite de la féérie. Place au tête à tête maintenant...
http://www.actustar.com/Videos/714/interview-de-nolwenn-leroy
C'est une nouvelle Nolwenn Leroy qui débarque fièrement avec Le Cheshire Cat et moi, un album intimiste, plein de fragilité mais dans lequel, bizarrement, la demoiselle nous parait plus forte que jamais. Il lui aura fallu quatre ans pour mener à bien ce projet : écriture, composition, réalisation, tout a été pensé dans le moindre détail. Nolwenn crée une sacrée surprise avec ce nouvel opus où sa voix envoûtante nous balade dans un monde à la limite de la féérie. Place au tête à tête maintenant...
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Nolwenn Leroy, Florent Pagny et Stanislas chez Daniela Lumbroso
Nolwenn Leroy, Florent Pagny et Stanislas : Regardez-les chanter leurs souvenirs chez Daniela Lumbroso
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